[CLOS] Une petite tarte.

Après le cours de Mr Turner, Owen et Chrissy s'étaient retrouvés comme deux ronds de flan, l'un abandonné par Alec et Sheeris, l'autre par Anaya. Ils avaient décidé de redescendre dans leur Salle Commune pour se faire un petit goûter.

Se retrouvant dans les escaliers entourée de pleins d'élèves, Chrissy ne se sentit pas très à l'aise. Elle brancha son GPS interne et se souvint de l'escalier secret qu'elle avait découvert la veille. Elle attrapa le poignet d'Owen et dit sans même vérifier s'il pouvait l'entendre : "Viens, suis-moi."
Elle l'emmena au deuxième étage et retrouva sans peine le raccourci derrière le rideau rouge entre les deux armures. Ils s'engouffrèrent dans la cage d'escalier et finir par en sortir dans les cachots.
Durant la descente, elle avait eu le temps de penser à tout ce qu'elle allait devoir faire pour s'améliorer ce qui déclencha une petite montée de stress. Elle avait donc une furieuse envie de faire une tarte.
Ce n'est qu'une fois devant les tonneaux de Poufsouffle que Chrissy se rendit compte qu'elle tenait encore le poignet d'Owen. "Oh pardon," dit-elle en libérant son camarade et sentant le rouge lui monter aux joues. Pour essayer de reprendre contenance, elle toqua sur le tonneau adéquat et entra dans sa nouvelle maison.

Elle posa son sac sur un fauteuil et se dirigea vers la cuisine. Elle se retourna vers le grand Legolas : "Tu veux que je te fasse une tarte ?"

Owen ne se doutait pas qu'Alec allait filer à l'anglaise avec la rouquine mais peut être avaient ils des choses à se dire vu ce qui s'était passé avant le cours. Et il s'avère que Chrissy était seule aussi car Anaya payait sa désertion au cours de potion. Elle lui proposa un gouter à la samle commune quand l'estomac d'Owen se mit à gargouiller.  Il lui sourit un peu géné.

Il la suivit hors de la salle. Mais elle ne semblait pas à l'aise au milieu de la foule. Alors quand elle lui saisit le poignet pour l'entrainer au loin, il ne résista pas bien qu'étonné . Elle avait la main chaude et les doigts doux mais sa main était si petite qu'elle serrait à peine l'intgralité de son poignet.

Il s'interrogea grandement quand elle l'entraina derrière les rideaux mais il découvrit alors un passage secret qu'il grava dans sa mémoire. Il pourrait lui être utile plus tard. Ils arrivèrent bien vite devant la salle des poufsouffles. Un peu trop vite à son goût car elle lui lacha vite le poignet en s'excusant.

Pas de soucis Chrissy! La prochaine fois hésite pas à me  prendre par la main. Je pourrais des envieux. dit il en lui faisant un clin d'oeil.
Une tarte ? Tu me prends par les sentiments là! Surtout si tu y mets du chocolat ! dit il en posant son sac au même endroit que le sien. Il récupéra son casque qu'il mit autour de son cou et son mp3 qu'il fourra dans la poche avant de son pantalon. On pouvait bien lui piquer son sac mais hors de question qu'on le prive de sa musique. Il suivit Chrissy dans la cuisine.

"Va pour une tarte au chocolat," répondit-elle avec un sourire. D'ailleurs elle tenait une bonne recette de sa grand-mère.
Elle se mit à la recherche des ingrédients dont elle avait besoin. Elle ouvrit les placards pour la farine, le sucre, le beurre, le lait... Elle ne se rendit pas vraiment compte qu'elle énonçait sa liste à voix haute. Elle s'était mise en tête de faire la pâte elle-même. Elle attrapa les paquets qui étaient à sa hauteur, malheureusement pour elle, les amandes étaient hors de sa portée. Elle allait aller prendre une chaise quand ses yeux tombèrent à nouveau sur le grand Owen.
"Tiens, tu pourrais m'attraper ça s'il te plaît ?" dit-elle en désignant le pot d'amandes sur l'étagère du haut.
Elle remarqua également ses écouteurs. Même si elle ne savait pas chanter, elle adorait mettre la musique à fond et faire comme si c'était la bande-son du film de sa vie.
"C'est quoi ton... ton groupe préféré ?"

Owen appuya ses fesses sur le coin de la table , posa son casque à côté de lui et croisa ses bras sur son torse. Il souriait en regardant Chrissy virevolter dans la cuisine en énonçant à voix haute les ingrédients pour sa tarte . Soudain elle se retourna et lui demanda deux choses. Un pot d'amande et son groupe de musique préféré. Il lui répondit en même tant qu'il s'avançait.

Hum bonne question. Je n'ai pas vraiment de groupe préféré. Je dirais qu'il varie selon mon humeur. Mais j ai un genre préféré le rock et ses dérivés. Il était maintenant face à Chrissy, tout près d'elle. Il pourrait la toucher s'il avançait plus. Il leva le bras et attrapa le pot au dessus de la tête de Chrissy. Et toi Chrissy ? Tu as une musique préférée ou un groupe? dit il en posant le pot sur le rebord du plan de travail derrière elle.

Oh mon Dieu qu'il était proche. Oh mon Dieu qu'il était beau. Chrissy était un peu troublée. Néanmoins, elle répondit à la question d'Owen avec enthousiasme.
"J'adore le rock ! Et je suis fan de Muse. Je les ai vu en concert l'année dernière d'ailleurs. Mon frère Charlie m'a emmené pour mon anniversaire. Mais donc euh... voilà quoi, j'adore les bons solos de guitare. Et les musiques de... film." Sa voix avait légèrement faibli vers la fin. En effet, elle s'était un peu perdu dans les yeux du grand blond. Ils étaient d'ailleurs magnifiques, bleus, avec une tâche de noisette dans l'un.
Elle se mordit un peu la lèvre. Mais il fallait qu'elle se reprenne, la tarte n'allait pas se faire toute seule. Elle détourna la tête, se retourna et le frôla légèrement. Elle attrapa ses ingrédients pour se mettre à la cuisine.

Si le côté intime de la scène avait échappé à Owen jusque là, il se le prit de plein fouet quand les yeux de Chrissy accrochèrent les sienq et qu'il dut faire un gros effort pour ne pas s'avancer plus et l'empêcher de se retourner. Il recula donc de quelques pas jusqu'à ce que son séant retrouve sa position d'origine. Il tapota mécaniquement la poche dans laquelle se trouvait le mp3.

Muse est un très bon groupe. J'écoute souvent les Albums Absolution et Origine of Symetrie. Mais la chanson que je peux écouter en boucle et qui me prend aux tripes c'est Sing for Absolution. Owen ressentait souvent ca pour toutes les chansons qu'il pouvait écouter en boucle. Soudain il se rendit compte qu'il parlait beaucoup mais n'aidait pas beaucoup. Aussi se mit il à côté de Chrissy. Je peux t'aider?

Chrissy comprenait très bien le ressenti de son camarade, elle-même adorait Origin of Symmetry. "Moi c'est New Born qui me prend aux tripes." Elle pouvait passer des heures à écouter cette chanson, quitte à s'en péter les tympans.
Owen lui proposa son aide. Elle lui tendit un verre d'amandes.
"Tu pourrais réduire ça en poudre s'il te plaît ?"

Owen saisit le verre d'amande.

New born?  Ah oui attends que je me souviennes.....  il fredonna pour lui la musique en cherchant un marteau pilon dans les placards. Il ouvrit bien quatres placard avant de tomber sur le pilon et son bol. Il revint s'installer à côté de Chrissy ....

Si je me souviens bien la chanson c'est ça....  Link it to the world Link it to yourself Strectch it like a birth squeeze....



Pendant qu'il chantait, Owen mettait du coeur à l'ouvrage et réduisit en belle poudre lisse les amandes . Il se permit même quelques pas de danse en tendant les amandes à Chrissy.


C'est une belle chanson .

Parole:

Owen se mit à chanter. Chrissy approuva d'un signe de tête et d'un petit sourire. Elle n'osa pas chanter elle-même et préféra se concentrer sur ses gestes. Après tout, c'était Randy le génie musical de la famille. Elle mélangea donc ce qu'il fallait, mesurant précisément les quantités (elle avait déniché une balance au hasard d'un placard). Elle s'appliquait tout en se laissant bercer par la voix d'Owen.
La boule de stress qui s'était logée dans son ventre en contemplant l'immensité de ses lacunes se dissipait peu à peu.

Son camarade lui tendit la poudre d'amande en esquissant quelques pas de danse. Cela fit bien rire la rouquine.

"Oui je l'aime beaucoup. Et tu... tu la chantes très bien," dit-elle avec un sourire timide mais sincère.
C'était inhabituel pour elle de se sentir à l'aise avec des gens qu'elle connaissait à peine, et pourtant depuis sa rencontre avec Sheeris et Anaya la veille, c'était le cas. Elle allait se dire qu'il y avait anguille sous roche mais refusa catégoriquement que son cerveau vagabonde dans les coins sombres de ses angoisses. Elle se concentra donc sur l'instant présent pour ne pas rater sa pâtisserie.
Elle malaxait la pâte à la main et se rendit compte qu'elle n'avait pas encore de moule.
"Owen ? Tu pourrais me trouver un moule rond s'il te plaît ?"

Owen sourit ( décidément qu'est ce qu'il souriait aujourd'hui. Cela faisait bien six mois qu'il n'avait pas autant sourit.) Ses "potes" du dehors ne le reconnaitraient même plus s'ils venaient à le recroiser . Ils n'avaient jamais vu le Owen que Chrissy voyait en ce moment. En train de fredonner en cherchant un plat . Owen ne faisait généralement ça que quand il était seul chez lui , père et mère aux quatre coins du monde, et qu'il voulait chasser le silence d'une grande maison vide. Des idées noires , des souvenirs désagréables de petit garçon seul refaisaient surface. Les muscles de son dos se contractèrent, Owen secoua la tête pour les faire partir.

Un moule rond un moule rond....  Owen ouvrit tous les placards  un à un mais ne trouva rien ...Rahh mais c'est pas possible... Où est ce qu'ils ont bien pu les mettre ces maudits moules... En se retournant vers Chrissy qui avait les mains dans la pate il se dit que le seul endroit qu'il n'avait pas vérifié était au dessus et devant Chrissy. Hum désolé je vais t'embéter ... Bon ne bouge pas je ne voudrais pas que ma tarte se retrouve par terre avant même d'être cuite.

Il s'avança vers Chrissy  et et se mit derrière elle. Il passa ses mains au dessus de sa tête . Il farfouilla un petit moment et finit par dénicher son bonheur.Victoire ! Owen 1 - rangement des poufsouffles 0 ! Tiens ! dit il en posant devant elle le plat. Il était toujours derrière elle.  Il fit un pas sur le côté. Besoin de muscle?

Chrissy continua de pétrir la pâte pendant qu'Owen s'agitait à la recherche d'un moule. Il finit par devoir fouiller dans le placard au-dessus d'elle. Il se planta derrière elle et lui demanda de ne pas bouger. Elle en fut de toute façon physiquement incapable.
Le mini responsable des interactions sociales s'agitait dans son cerveau. Il retournait tous ses petits tiroirs intérieurs mais ne trouvait aucune instruction pour une réaction appropriée.
Elle resta donc immobile. Puis elle entendit la voix d'Owen et un moule apparut dans le champ de vision de la rouquine. Elle comprit la blague de son camarade avec quelques secondes de retard, le temps que son cerveau se remette en route. Hahaha. Non attends, rigole à l'extérieur. Elle émit un gloussement qu'elle trouva ridicule, mais bon.
Puis Owen lui demanda si elle avait besoin de muscle. "Euh... je... euh... je sais pas... hum... oui ?"

Owen regarda Chrissy la tête penchée sur le côté en attente de sa réponse. Il trouvait qu'elle réagissait un peu bizarrement. Et il se demandait pourquoi. Comme elle avait répondu qu'elle voulait bien de son aide mais ne bougeait pas de sa pâte à tarte, Owen reprit sa place derrière elle , retroussa ses manches et entoura de ses bras Chrissy pour atteindre la pâte qu'il se mit à pétrir

Déstresse ma belle, ce n'est qu'une pâte à tarte un peu rétissante. lui dit il en passant la tête par dessus son épaule. La sentant toujours un peu nerveuse il tendit la main vers le beurre qu'il lui mit sous le nez. Tiens tu n'as qu'à beurrer le moule en attendant que je finisse?

Elle était toujours coincée entre ses bras . Il posa son menton sur son épaule et se mit à chantonner une chanson . So lately, been wondering Who will be there to take my place When I'm gone you'll need love To light the shadows on your face If a great wave shall fall and fall upon us all Then between the sand and stone Could you make it on your own ....................

Aaaaaaaaaaaaaah ! Mais qu'est-ce qu'il fait ? Mais j'aurais dû bouger ! Mais il est super proche là ! Aaaaaaaaaah !
Chrissy était coincée de tous les côtés. Entre les bras d’Owen qui l'entouraient de part et d'autre, le plan de travail devant, et le reste du corps d’Owen derrière, elle ne voyait pas d’issue. Normalement, quand elle faisait une tarte elle se sentait à l’aise parce que c’était un sujet qu’elle maîtrisait. Mais là elle était en terrain totalement inconnu. Elle ne s'était jamais retrouvée dans une position pareille, même pas avec ses frères. Alors forcément, son cerveau s'était mis en alerte rouge :




"Déstresse" qu’il lui disait. Oui bah, plus facile à dire qu’à faire ! Son estomac s’était à nouveau noué. Puis Owen agita le beurre devant les yeux de la jeune fille, suggérant qu’elle beurre le moule. Pour ça il faudrait d'abord qu’elle sorte de là. Mais comment ?! Elle était quelque peu paralysée.
Et puis... finalement... fallait-il vraiment qu'elle sorte de là ? C’était une situation tout à fait inédite mais ce n’était ma foi pas si désagréable. Le nœud à l'intérieur se desserra légèrement.
Et il se resserra d'un coup. Le grand blond venait de poser son menton sur son épaule. Et voilà qu'il se remettait à chanter. Oh ? Oh ! Wherever you will go ! Elle adorait cette chanson. Et hop, disparu le nœud de stress. Bon ça commence à bien faire là les montagnes russes. Mais bon au moins, elle reprenait à peu près ses esprits. Elle se remit à pétrir, la douce voix d’Owen en fond sonore. Au bout de plusieurs secondes, sans s’en rendre compte, elle appuya sa tête contre celle du garçon.

Elle regretta qu’il ait fini sa chanson, plus qu'elle n'aurait osé se l'avouer. Allez, c'est pas tout ça, mais la tarte va pas se faire toute seule. Il était l’heure de se reprendre en main. "Bon je crois que c’est bon là. Je m’occupe du moule, toi tu trouves deux casseroles qui s’emboîtent et tu remplis celle du dessous d’eau. Genre à moitié."
Elle retira ses mains de la pâte, passa en dessous du bras droit d’Owen, attrapa le moule et le recouvrit d'une couche de beurre. Elle ouvrit un tiroir au hasard et tomba tout de suite sur un rouleau à pâtisserie. Elle saupoudra de la farine sur le plan de travail et étala la pâte dessus. Elle se concentra sur le va-et-vient du rouleau pour aplatir la pâte afin de ne pas penser au fait qu’elle serait quand même bien restée dans les bras d’Owen.


(HJ : la traduction du gif = "annulez la mission")

Chrissy se détendit d'un coup. A tel point qu'elle posa sa tête contre la sienne se laissant porter par sa voix. Collés l'un à l'autre, pétrissant de concert, cela créait une intimité qu'Owen n'avait pas envisagé. Non pas que cela le dérangeait au contraire. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de contact physique positif. Sainte Mangouste n'était pas un lieu de détente. Ses parents ne sont jamais là pas plus que le reste de la famille. Il en venait à le déplorer alors profitait il de toutes les petites attentions qu'on pouvait lui donner comme un ancien fumeur profitant des bouffées de cigarette des fumeurs actifs .

Quand il finit sa chanson il regretta presque que la chanson n'ait pas un couplet supplémentaire. Il la laissa partir à regret. Mais ce n'était pas le moent de tenter autre chose. Il se mit donc en quête des casseroles qu'il trouva facilement. Il mit de l'eau à bouillir. Pendant ce temps là il coupa le chocolat en morceau.

Puis il se tourna vers Chrissy. Il avait les mains pleines de chocolat fond. Ses mains devaient être trop chaude. La voyant si sérieuse il ne put s'empêcher de la taquiner. Il s'avança discrètement vers elle et soudain.... il lui barbouilla le visage du chocolat qu'il avait sur les mains et s'enfuit derrière la table en riant. Le voici retombé en enfance.

Owen était un assistant efficace. Chrissy déposa la pâte aplatie et lisse dans le moule. Elle mit le four en route pour le faire préchauffer un peu avant d'enfourner la pâte seule. Elle s'appliquait à replier les bords de la pâte quand Owen la prit par surprise. Elle sursauta un peu et prit une grande aspiration légèrement choquée. Elle mit un doigt sur la substance qui lui recouvrait le visage : chocolat.
Owen était parti se réfugier derrière la table. Elle se retourna vers lui, le regarda à moitié amusée à moitié avec un air de défi. "T'as vraiment osé faire ça là ? ... OK, je vois."
Elle lui tourna le dos pour finir de replier les bords de sa tarte, se donnant le temps d'établir un plan de contre-attaque. Elle aperçut le reste de farine sur le plan de travail devant elle. Elle en ramassa discrètement d'une main (la gauche) puis de l'autre elle mit la tarte dans le four.
Elle se tourna à nouveau vers Owen et avança tranquillement vers lui, les mains dans le dos. "Bon je comprends, c'est vrai que c'est tentant de jouer avec la nourriture. Allez, je t'en veux pas. Sans rancune." Elle lui tendit la main droite comme pour faire la paix, espérant que cela serait assez pour faire diversion. Elle se donna quelques secondes, puis plaqua gentiment sa main pleine de farine sur la joue d'Owen, un grand sourire triomphal aux lèvres.

Owen se retenait de pouffer de rire! Elle ressemblait à une indienne avec ses peintures de guerre. Et elle était en effet rusée comme une vraie sioux ! Elle s'était approchée toute mignonne avec son jolie sourire pour mieux poignarder ce pauvre Owen. Le voici maintenant la joue aussi blanche que celle d'un clown. Malheureusement pour elle, il la tenait toujours fermement . Aussi sourit il à la manière d'un chasseur qui tenait sa proie.

Toi ... Tu as osé... Ohhh Il fit une tête de vexé... Puis soudain il l'attrapa par la taille et la souleva de terre. Il la posa sur la table vide derrière elle et se mit à la chatouiller. Il ne la laisserait pas s'enfuir comme ça... Entre deux chatouilles il frotta sa joue contre les siennes ... Ils devaient avoir l'air beaux tous les deux se tordant de rire les joues bigarrées de blanc et marron .

Alors tu te rends?? dit il entre deux rires. Il la fixa dans les yeux. Il n'avait qu'une envie...

Chrissy ne s’attendait pas à ce qu’il l’attrape et la pose sur la table. Elle ne put s’empêcher de rire aux éclats quand il se mit à la chatouiller. A un moment, il frotta sa joue contre la sienne. Son estomac fit une chute de 10 mètres. C’était nouveau ça aussi. Elle regarda le grand blond qui l’attaquait. Il avait fière allure avec son mélange de chocolat et de farine sur la figure. Elle rigola de plus belle.
Elle riait tellement qu’elle arrivait à peine à se défendre. Elle mit ses mains sur le torse d’Owen pour essayer de le repousser afin d’échapper aux chatouilles mais en vain. Il finit par lui demander si elle se rendait. Elle était sur le point de répondre "jamais" mais il avait plongé son regard dans le sien. Et une deuxième chute de 10 mètres. Elle sentit ses mains s'agripper au T-shirt d’Owen, comme pour vérifier que ce n’était pas un rêve. Elle avait très envie de l’embrasser mais n’osait pas. En effet, n’ayant jamais embrassé personne auparavant, elle se sentait un peu paumée, ne savait pas trop quoi faire. Elle baissa les yeux quelques secondes, essayant de parvenir à prendre une décision.
Elle finit par replonger son regard dans celui d'Owen. Ce fut cette nouvelle chute de 10 mètres qui lui fit rendre les armes. Elle soutint le regard bicolore du garçon et dit simplement : "Je me rends."

Owen ne savait pas si c'était le rire de Chrissy ou ses grands yeux qui lui fit autant d'effet. Mais une chose est sûre le fait qu'elle s'agrippe à deux mains à son t-shirt, l'attirant à elle sans forcément s'en rendre compte ne le laissait pas indifférent. Il avait une envie folle de goûter ses lèvres mais restait encore indécis.

Quand elle plongea ses yeux dans les siens pour la deuxième fois et qu'elle lui dit qu'elle se rendait, toutes les hésitations d'Owen tombèrent. Elle lui aurait dit embrasse moi cela aurait eu le même effet.

Il mit ses deux mains dans son dos et l'attira à lui. Comme elle était assisse sur la table, c'est naturellement que ses jambes se callèrent entre les siennes . Il approcha lentement son visage du sien, penchant légèrement la tête en avant, sans la quitter des yeux. Il voulait lui laisser le temps de tourner la tête si elle m'avait pas envie de l'embrasser. Mais elle ne tourna pas la tête.

Owen approcha tout doucement sa bouche de la sienne,  il voulait profiter de chaque seconde de ce moment. Il voulait qu'elle ressente les mêmes picotements du désir que lui. Il posa doucement ses lèvres sur les siennes. Elles étaient douces et charnues, légèrement tremblante. Il n'était pas plus assuré qu'elle. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été doux avec une fille. Celles qu'il fréquentait avant étaient plutôt brutales et sauvages dans leurs assauts.

Mais Chrissy n'était pas pareille. Elle était aussi douce qu'un bonbon et il ne voulait pas la brusquer. Il espérait qu'elle lui rendrait son baiser et qu'elle en redemanderait ou mieux qu'elle l'empêche de s'en aller... et pourquoi pas qu'elle s'enhardisse.

Chrissy sentit les mains d’Owen dans son dos la faire glisser vers lui. Il se rapprocha lentement, elle était comme hypnotisée par ses yeux. Il n’était plus qu’à quelques centimètres. Elle ressentit un léger frisson parcourir sa nuque, le genre de frisson qui fait du bien. Puis il posa ses lèvres sur les siennes avec beaucoup de délicatesse.
Chrissy coupa le son à son cerveau qui hurlait Oh my God! Oh my God! Oh my God! pour se laisser guider par l’instant présent. Elle rendit doucement son baiser à Owen. Le frisson dans sa nuque descendit le long de sa colonne vertébrale. Elle pressa un peu plus ses lèvres contre celles du garçon. Le frisson courait de haut en bas dans son dos. Elle fit glisser ses mains jusqu’à la nuque d’Owen tandis que ses jambes se resserraient autour du bassin du grand blond.
Elle ne savait pas trop ce qui la prenait mais maintenant qu’elle avait goûté aux lèvres d’Owen, elle en voulait plus.

Owen était en train de vivre un pur moment de douceur. Non seulement la réponse était positive mais en plus elle s'enhardissait. Owen sentit les mains de Chrissy dans son cou, lui donnant la chair de poule. Quand elle passa ses jambes autour de sa taille, Owen ne put se retenir d'avantage.

Il reserra son étreinte, l'amenant plus près de lui encore. Pendant que sa main gauche lui caressait le dos, sa main droite remonta vers sa nuque. Elle emprisonna celle ci dans une douce étreinte qui intensifia le contact de leurs bouches. Il ferma les yeux pour mieux profiter de l'instant.

Ni tenant plus , Owen entrouvrit ses lèvres pour caresser les siennes du bout de sa langue. D'abord légère, sa langue se fit plus pressante. Il voulait approfondir leur baiser, passer le rempart de ses douces lèvres pour se méler à elle. Il avait envie  qu'elle le souhaite. Mais il prit son mal en patience. Il éloigna ses lèvres des siennes en emportant la lèvre inférieure de Chrissy.

Puis il revient à la charge. Il carressa de nouveau les lèvres de Chrissy de sa langue mais cette fois il passa la barrière de ses lèvres et du bout de sa langue, il caressa la sienne.

Au contact de la main d'Owen sur sa nuque, Chrissy ferma les yeux. Elle ne savait pas trop pourquoi mais là dans ses bras, elle avait l'impression que le monde tournait au ralenti.
Elle sentit la langue d'Owen venir lui caresser les lèvres gentiment. Elle hésita quelques secondes à céder, c'est alors qu'il se recula quelques instants. Chrissy pria de ne pas avoir fait de faux-pas. Heureusement, il revint vers elle. Cette fois elle le laissa faire. Lorsque la langue d'Owen toucha celle de Chrissy pour la première fois, cette dernière ressentit comme une décharge électrique lui traverser le corps. Leurs langues se mêlèrent et s'entremêlèrent. La jeune fille fit légèrement remonter sa main droite dans les cheveux du garçon et le caressa tendrement.
C'était donc ça un baiser ! Un feu d'artifice explosait dans son estomac tandis que les langues se tournaient autour, s'attrapaient, jouaient l'une avec l'autre.

Owen avait chaud. Très chaud. Son corps réagissait de manière excessive à celui de Chrissy. Des mois de frustration essayaient de franchir la barrière qu'il s'efforçait d'ériger autour de ses sens pour ne pas effrayer la jeune fille. Il voulait prendre un nouveau départ dans sa vie. Ne pas répéter les erreurs du passé.

Ses bonnes résolutions volèrent en éclat quand la main de la jeune fille se glissa dans ses cheveux et que sa langue lui rendait ses caresses. Les mains d'Owen glissèrent jusqu'aux hanches de la jeune fille. Il pouvait sentir la chaleur de son corps à travers son mince legging.

D'un mouvement de hanches, il la souleva de la table. Il lui saissit les fesses à pleines mains la collant à lui. Qu'importe pour lui si elle sentait le désir qu'il avait pour elle et que son treillis militaire n'arrivait plus à cacher. Il avait besoin de sentir le contact d'un autre être humain sur sa peau.

C'est alors que retentit la sonnerie du four annonçant la fin de la cuisson, ramenant brutalement Owen à la réalité. *Bon sang mon grand tu me fais quoi là? T es pas un animal en rute non? C'est pas l'endroit pour une première fois ! Parce que oui tu te doutes bien qu'elle n'y connait rien... rahhh * Owen détacha à regret ses lèvres des siennes et lui sourit tendrement .

Ahem. . .  Je crois que la tarte nous réclame... mais vois tu ... je n'ai aucune envie d'arrêter...  et encore moins... de te lacher. Il avait la respiration haletante saccadée comme si il avait couru un marathon. Il la reposa néanmoins sur le plan de travail mais ne s'éloigna pas pour autant. Il prit son visage entre ses mains et embrassa tendrement ses lèvres légèrement gonflées. Lui même n'en menait pas large dans son treillis maintenant trop serré à l'entrejambe.

Chrissy... je ne vais pas te mentir... tu me fais beaucoup d'effet . Il ponctua sa phrase d'un nouveau baiser. Ses lèvres .... sont.... diablement.... agréables... douces.... chaque mot était ponctué d'un nouveau baiser.Mais je ne pense pas le lieu extrêment bien choisi. Il embrassa le bout de son nez mignon et lui sourit.

Ses mains glissèrent sur son cou, ses épaules , remontèrent ses bras pour atteindre ses mains qu'il enveloppa des siennes. Il les enleva à regret de sa nuque mais ne lui lacha pas les mains. Son corps lui montra la frustration que lui imposait sa raison en lui envoyant une série de signaux: frisson, décharge, papillons dans l'estomac, extrême tension mais Owen tint bon.

Je ne veux pas que tu regrettes d'avoir était trop vite.... Je.... il se pencha à nouveau et l'embrassa avec passion....

Chrissy se sentit décoller de la table. Les mains d’Owen vinrent attraper ses fesses. Elle ne répondait plus de rien. D’un côté elle croisa les jambes sur les reins du garçon, de l’autre elle enroula son bras gauche autour de son cou. Elle était collée à Owen et cela lui allait très bien. Leur étreinte qui s’animait lui donnait chaud. Elle sentait poindre des picotements de plaisir dans le bas de son abdomen...

La sonnerie du four retentit. Sérieusement ??!! Il détacha ses lèvres des siennes. Elle avait le souffle court. Après qu’il la déposa, elle réussit à murmurer : "Moi non plus." Elle décroisa les jambes mais les laissa collées le long du corps d’Owen, puis elle croisa ses mains sur la nuque de celui-ci, elle ne pouvait se résoudre à le laisser trop s’éloigner. Il l’embrassa à nouveau, une vague d’électricité traversa son corps de la tête aux pieds.

Il reprit la parole. Toi aussi tu me fais beaucoup d’effet, peut-être un peu trop, pensa la rouquine. Il entrecoupait chaque mot d’un baiser. Chrissy goûtait aux lèvres d’Owen avec un délice toujours un peu plus grand à chaque fois. douces… Elle prolongea quelques instants ce baiser tout en passant ses mains dans la chevelure blonde du garçon. Mais je ne pense pas le lieu extrêmement bien choisi. Il n’avait pas tort. Elle poussa un petit soupir de déception résignée. "Peut-être pas non, t’as raison."
Ahlala, ce sourire ! Elle ne pouvait s’empêcher de sourire également.
Owen fit glisser ses mains le long de ses bras et provoquait sur son passage des frissons de plaisir. Il lui attrapa les mains. Elle aurait voulu que leur étreinte dure éternellement mais n’eut pas d’autre choix que de se laisser faire. Après tout, il fallait qu’elle se reprenne, qu’elle redevienne raisonnable. Toutefois, elle se permit de passer ses doigts entre ceux d’Owen. Leurs mains entrelacées étaient posées sur le bois du plan de travail, de part et d’autre des cuisses de la jeune fille.

Trop vite ? Ah oui non, elle ne devait pas aller trop vite. Ce n’était là que son premier baiser. Elle devait se freiner. C’était sans compter sur Owen qui l’embrassait à nouveau, passionnément.
Elle ferma les yeux, rendant à nouveau les armes. Sa langue prit même des libertés un peu aventureuses que la jeune fille ne se serait pas permise si elle avait été maîtresse d’elle-même. Mais pour une raison qu’elle ignorait, Owen avait fait tomber toutes ses barrières d’inhibition et son instinct avait pris le dessus sur la raison.

Elle aurait pu rester ainsi pendant des heures, seule avec lui. Mais une légère odeur de brûlé vint lui chatouiller les narines. Son cerveau se remit en service.
Elle s’arracha soudainement à lui. "Merde !" Elle le repoussa pour pouvoir descendre du plan de travail et courut jusqu’au four. Elle l’ouvrit en grand et se prit une bourrasque de chaleur. Peu importait. Elle chercha désespérément un torchon, prit le premier qui était à portée de main et sortit le moule du four. Le bord de la pâte était noirci. Ça ne lui était jamais arrivé ! Elle pourrait toujours en faire quelque chose mais quand même, son honneur de cuisinière en avait pris un coup. Elle déculpabilisa un peu en se disant que c’était pour la bonne cause, mais quand même.
Elle se tourna vers Owen, l’air embêtée : "Il faudrait peut-être qu’on s’occupe de ça d’abord, histoire de pas tout faire cramer."

HJ: vous aurez le plaisir de voir intervenir Hermine en personne, l'espiègle boule de poil d'Anaya Septim. Au début de chaque post d'Hermine, il y aura son icône pour que vous ne confondiez pas avec ceux d'Anaya. Vu avec les modos. Amusez vous bien avec Hermine ou ignore là à votre guise.



Hermine bailla à s'en décrocher la mâchoire: après s'être fait jetée comme un vulgaire rat d’égout par sa maîtresse et sermonnée en plus (!). "Pfff quelle vie!", elle s'était vengée sur l'oreiller qui avait rejeté une plume avec laquelle elle s'était amusée avant de se pelotonner dans le lit défait d'Anaya.

Elle fût réveillée par du bruit en bas et ouvrit un oeil. Des gens discutaient à l'étage du dessous. Des bruits de vaisselle, des rires, une cavalcade... "Ahhh pas moyen de dormir dans ce bazar, qu'ils sont ennuyeux ces humains..." Elle s'étira et se faufila dans l'escalier puis agilement, s'approcha à distance raisonnable de la cuisine: une bonne odeur de chocolat enflait dans l'air.

Elle se lécha les babines: peut-être pourrait-elle en chiper un bout... "C'est quoi ces bruits bizarres sur la table???". Hermine était une grande curieuse. Elle grimpa sur un canapé pour observer le dessus de la table et tomba sur 2 humains qui... étaient collés et soufflaient bruyamment. "Qu'ils sont étranges... AH MINCE!". Hermine reconnue la fille-qu-elle-ne-devait-pas-approcher-sinon-ça-ira-mal-pour-toi-compris. Avec l'odeur du chocolat elle n'avait pas détectée l'odeur de la 'Chrissy'. L'autre humain mâle sentait bon et elle connaissait son odeur, mais elle était à ce moment très musquée.

Hermine descendit discrétement du canapé et recula au maximum dans un coin de la pièce, et s'assie dans l'ombre. Elle ne voulait pas que la 'Chrissy' la voit sinon son plan de chipage serait avorté...

Elle sursauta et failli s'enfuir à toutes pattes à une sonnerie stridente qui perturba visiblement le collage des 2 humains. La femelle semblait dépitée en sortant la nourriture du four. La merveilleuse odeur de chocolat avait disparue, remplacée par une odeur de charbon... Hermine resta néanmoins sans bouger, en attendant de voir ce que la 'Chrissy' et le 'mâle musqué'  allaient faire de la nourriture quelque peu charbonnée.

Le coeur d'Owen fit un bond dans sa poitrine. Ainsi elle non plus ne voulait pas le lacher et mêla ses doigts aux siens comme pour montrer cette réalité. Il allait la reprendre dans ses bras quand l'odeur de brulé vint leur chatouiller les narines. Chrissy sauta alors à pieds joints de la table.  Owen se poussa vivement pour la laisser passer  

Il eut peur qu'elle ne se brûle vu la chaleur du four. Il s'avança à sa suite et sortit sa baguette de sa poche arrière, prêt à soigner la moindre brûlure. Il s'y connaissait en brûlure depuis le temps. Heureusement il n'eut pas besoin d'intervenir. Quand Chrissy se tourna  vers lui avec un air embété , il ne put s'empêcher de rire doucement.

Mea Culpa Chrissy. Tout est de ma faute. Je suis venu te distraire pendant ta préparation. Et je compte bien recommencer pas plus tard que maintenant Il se pencha et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Je suis sûr que tu vas gérer ça comme une chef! Pendant ce temps là, je me charge du chocolat.

Owen s'éloigna d'elle et se dirigea vers la casserole qui menaçait d'entrer en fusion. Il rajouta de l'eau tiède du robinet , prit l'assiette dans laquelle il avait coupé le chocolat et mit son contenu dans une casserole plus petite qu'il mit au bain marie. Il trouva une cuillère et lissa le chocolat pour le faire fondre plus rapidement. Quand se fut le cas, il éteingnit le feu et ôta la petite casserole du bain marie et la mit sur un repose plat à portée de Chrissy.

Attention c'est chaud. Ne te brûle pas s'il te plait.

Il l a regarda faire en restant près d'elle. Une fois fini, il fallait encore que tout refroidisse. Owen eut alors envie de lui présenter quelqu'un.

Chrissy je sais que toi et les animaux c'est pas le grand amour mais j'aimerais te présenter mon chat. Je ne te forcerais pas à l'approcher ça non. Mais il compte beaucoup pour moi et .... bref je vais le chercher.

Owen fila dans la salle commune et appela Bounty. Il mit quelques temps à descendre en s'étirant il venait surement de faire la sieste. Il vint réclamer des carresses en se frottant aux jambes d'Owen. Celui ci le prit dans ses bras et l'enmena dans la cuisine en le papouillant. Son chat ronronnait comme un moteur de moto.


Chrissy je te présente Bounty, l'amour de ma vie. Bounty cette charlante créature a peur de toi. Spit gentil avec elle d'accord? Il embrassa son chat entre les deux oreilles et le posa à terre.

Bounty s'assit à ses pieds et observa la jeune fille. Puis il regarda son maitre. Il lui promit ainsi de ne pas l'embêter . Il la regarda de nouveau, la tête penchée humant l'air en battant l'air sa queue founie. Puis il sauta sur la table et vint de rouler en boule près du casque d'owen. Celui ci carressa sa boule de poils .