(abandon) L'oiseau et la tornade [PV Nina & Zack]

Nina s'était levée aux aurores, comme presque chaque matin. Elle n'avait pas cours de la matinée le mardi: qu'allait donc t'elle bien pouvoir faire? Elle sourit à son reflet en peignant avec soin sa tignasse blonde: du balai! Mais oui! ça c'était une bonne idée! La slave enfila donc des vêtements confortables et noua ses cheveux en tresse avec son ruban fétiche dedans: elle aurait tout le temps de repasser par le dortoir pour prendre une douche et se changer. Elle agissait, étonnamment silencieusement: apparemment elle était trop bruyante pour ses consœurs, alors elle avait décidé d'être plus discrète pour la paix commune. Mais seulement jusqu'à 8h. Au delà, ces princesses devraient faire avec, fallait pas pousser Babouchka dans les tentaculas non plus! Mais il était 7h à peine, alors la serpentarde sorti en fermant doucement les portes derrière elle et ne courût qu'une fois hors des cachots.

Hop, passage à la grande salle pour... Eh mais ils sont en retard? Les tables n'étaient pas aussi chargées que d'habitude, mais vu l'heure... "Et puis tu t'habitue trop au luxe Nina, attention!". Elle opta pour 2 gâteaux plats appétissants et 2 jus de fruits en bouteille qu'elle glissa dans son sac. Une fois dans le hall d 'entrée, elle enfourcha son balai et se propulsa à l'air libre en poussant un cri de joie libérateur: "Wouhou!". Nina riait, se grisait de vitesse, faisait la course avec les nuages et les oiseaux qu'elle croisait. Elle repéra un étrange volatile blanc et tenta de le suivre mais le perdit.

La serpentarde fît silence, ouvrant son ouïe au maximum et entendit un froissement de feuilles. Elle eût un sourire rusé et piqua une mini pointe à travers le feuillage: "Bouh! Je t'ai trouvé oiseau!" cria t'elle toute excitée. Mais c'était un tout autre oiseau qu'elle avait déniché.

Je n'avais pas réussi à dormir de la nuit. Je m'étais tourné et retourné dans mon lit à tel point que j'avais fini par réveiller Orson. Il devait vraiment être dans un drôle de rêve parce que je n'ai compris que quelques mots de ses paroles : lait, miel, salle commune. J'en ai déduis qu'il fallait que j'aille dans la salle où j'allais me faire manger ou alors il me donnait un remède de grand mère à base de miel? Bref, connaissant l'amour qu'avaient les Ours pour le miel, je ne me suis pas attardé pour le savoir.

Je suis allé dans la bibliothèque de ma maison. Il y avait tout un tas de bouquins. De la culture purement sorcière à celle des moldus. J'ai repéré un livre sur la dernière étagère, plein de poussière. Je prends l'échelle de la Bibliothèque, la mets à niveau et grimpe prendre le livre: Platon, La Démocratie. Je venais de dénicher un livre de philosophie. Je regarde ma montre, il était une heure du matin... Dans 5 heures je pourrai aller manger... Aller pourquoi pas philosopher un peu. Je prends le livre, un bloc note et je retourne dans le salon près de la cheminée.

Après 5 heures de lecture voici ce que j'avais retenu : Chez Platon la société est divisée en trois. Les premiers sont les paysans, les artisans, les commerçants qui excellent dans la conduite de la vie domestique. Les seconds sont la classe des guerriers, chargés d’assurer la défense et qui veulent se distinguer par leur bravoure.
Les derniers sont les détenteurs du savoir, à savoir les philosophes. Il en tire une hiérarchie des classes sociales. Pour lui, les philosophes doivent diriger la cité. Les guerriers la défendre et le peuple la nourrir. Cette hiérarchie provient du rapport au savoir de chaque classe sociale. Le peuple est guidé par l’opinion (la doxa) et les illusions et ne peut donc décider rationnellement pour conduire les affaires de la Cité. Les guerriers recherchent la gloire, Platon leur reconnaît de la noblesse, mais une irrationalité car ils se fondent sur leur force physique. Enfin, les philosophes sont dans un rapport intime avec le savoir, ils y consacrent toute leur activité. Il est donc logique, pour Platon, de leur confier les rênes de la Cité. Il en conclut que seule une aristocratie est un régime politique viable... Quel crétin. Donner à une seule personne une once de pouvoir et il deviendra un tyran...

Quand l'horloge sonna 6 heures pile, je descends à la grande salle pour manger un morceau. Rester éveillé ça creuse. Une demi-heure plus tard me voilà dehors, mon balai à la main et des mangas dans mon sac. Je vole jusqu'au parc où je profite des premiers rayons du soleil. Je m'installe alors dans un arbre pour en profiter pleinement. Soudain j'entendis un joli son de violon. Il devait être un peu plus de 7h30. Je m'appuie contre le tronc d'un arbre. Je ferme les yeux et me laisse bercé par ses sons merveilleux. Soudain on fait irruption dans mon espace vital en hurlant. Je sursaute violemment. A tel point que je tombe à la renverse et me retrouve la tête en bas. Par Merlin... C'est quoi ce binz?? Nina? Ca t'arrive souvent de surgir comme ça et de faire peur aux gens? Je me redresse comme je peux et finis par me rasseoir sur ma branche.

La Russe éclata de rire face au regard outré que lui avait jeté le Serdaigle et à ce... retournement de situation, enfin de station plutôt! "Roh Zack...". Nina bascula tête à l'envers en hibou pendu sur son balai pour être dans le même sens que son interlocuteur: "Fais pas rond-chon!". Ouh la il avait quand même l'air un peu furax, même à l'envers. Elle copia Zack et se redressa et décida de le rejoindre. mais pas normalement non, pas digne de Nina Porskoff! La serpentarde rapprocha son balai de la branche en parallèle, se hissa debout sur son balai, jambes assurées, et passa de son bout de bois volant à la branche comme si de rien n'était, laissant ce dernier voler paresseusement devant eux.

Elle pencha la tête pour observer le visage du garçon à côté duquel elle s'était assise: "Je m'excuse si j'ai fait peur, je volais après oiseau blanc, il était beau je voulais voir plus près j'ai jamais vu ça chez moi!". Ses jambes battaient le vide sous eux tandis qu'elle continuait de parler: "Mais je l'ai perdu... Il est plus rapide que moi, c'est vexant!". La slave fît une moue boudeuse exagérée qu'elle ne tint pas et rit avant de poser un doigt pensif sur ses lèvres: "Tu as dis mot bizarre,... c'est quoi binz? (*elle appuya sur le z en s'appliquant*). Et puis tu fais quoi déjà debout seul sur branche monsieur oiseau nuit, enfin Monsieur oiseau matin?". N'ayant aucune peur du vide, Nina se penchait en avant, en arrière, et s'agitait comme sur la terre ferme. Un peu trop sûre d'elle peut-être... Elle sursauta en se rendant compte qu'elle dérangeait peut-être: "Oh mais tu veux peut-être solitude je dér...HA!".

Ce qui devait arriver arriva, à force de s'agiter, la Russe avait momentanément perdu l'équilibre et se rattrapa à ce qu'elle pouvait, c'est à dire Zack, sur lequel elle s'étala à moitié dans une position qui en aurait gêné plus d'un vu où sa poitrine arrivait. Mais Nina elle, éclata de rire: "En plus oiseau tu es sauveur? ça fait beaucoup pour humain!". Elle se laissa aller à son fou rire: elle ne le reconnaîtrait pas mais elle avait eût un peu la frousse et évacuait avec l'un des 3 meilleurs moyens qu'elle connaissait: se fendre la citrouille.