Jeu 21 Juin - 11:42 Il allait passer la soirée avec Orson. Il allait passer la nuit avec Orson ! Dimitri était fébrile d'excitation. Le poufsouffle s'était séparé de son nouveau compagnon que deux fois en ce mardi soir. La première fois, c'était à la fin de l'entrainement de Quidditch où Dimi avait foncé à la douche. C'était pas le moment de sentir le blaireau hivernal (plus connu sous le nom d'Hufflepuf Hibernatus). Elle fut très rapide mais soignée, il n'oublia aucun détail de sa toilette. Une fois sec (vive la magie, ça va plus vite), il enfila un caleçon propre – fallait pas déconner non plus. Le garçon trouva une paire de chaussette dans une des poches annexes de son sac puis remis son jean usé de la journée, un coup de déodorant et hop, il enfila un autre t-shirt qui se trouvait au fond de son sac de sport. Il était noir à manche longue, mais Dimitri en remonta les manches sur ses avant-bras. Il récupéra sa veste de base-ball aux couleurs de Poufsouffle et la repassa sur son dos. La bretelle de son sac de sport rejoignit son épaule et le frétillant adolescent sortit des vestiaires pour aller à la rencontre de son nouvel ami. L'aigle s'était douché également, il sentait rudement bon. Enfin plus que d'ordinaire. Enfin pas comme si Dimitri savait faire la différence maintenant. Enfin il allait pas se mentir non plus hein.
Ce fut côte à côte en refaisant le match que les deux garçons rentrèrent au château. Puis Orson discuta des côtés pratiques de leur soirée chez les serdaigles et Dimitri profita qu'ils étaient dans le Hall pour s'excuser et aller chercher son pyjama dans la foulée.
« Comme ça, c'est fait, on en parle plus. » lui avait-il dit avant de laisser Orson cinq minutes pour retourner dans le dortoir des poufsouffles.
Une fois hors de vue de l'américain, Dimitri piqua un sprint. Son sac balotait dans son dos, rendant son équilibre précaire, mais le jeune homme n'en avait cure. Il déboula devant les tonneaux, reprit une seconde son souffle, tapota et entra dans la salle commune. Il monta quatre à quatre les marches de l'escaliers et fonça dans sa chambre. Il ne fit absolument pas attention s'il y avait d'autres garçons sur place. Il jeta son sac de sport sur son lit et ôta en vitesse sa veste, qui devenait une étuve au fur et à mesure que le temps passait. Il se tourna vers l'armoire et l'ouvrit à la volée. Dimitri se stoppa net à la vue de sa garde-robe. Il avait parlé de pyjama avec Orson, mais vraiment... il dormait en boxer. Le rouge lui monta aux joues. Ses mains devinrent moites sur les portes en bois du meuble. Son cœur s'emballa. *Du calme ! Du calme... respire. * Il se força à faire un exercice de respiration puis se reconcentra pour trouver une solution à ce problème. Il avisa un bermuda noir à la ceinture jaune-orange, avec trois lignes qui descendait sur les côtés de la même couleur, le bord était lui aussi coloré. « Ca fera l'affaire. » marmona-t-il avant de tomber sur son tiroir de sous-vêtements. Il fouilla dedans comme un frénétique car il s'était souvenu d'un coup qu'une fois, Sheeris lui avait offert – pour la blague, le fun ou autres – un boxer de marque. « HA ! » s'écria-t-il lorsqu'il mit la main dessus. Et en plus, il était propre.
Dimitri vida son sac de cours et rangea ses deux morceaux de vêtements. Il alla ensuite à la salle de bain chercher ses affaires de toilettes et fourra le tout dans son fidèle sac à dos. Il quitta enfin la salle commune des Poufsouffles.
De nouveau en compagnie d'Orson, le jeune homme s'installa à table. Le serdaigle ayant rencontré ses camarades de chambrée et leur ayant glissé un mot, arriva quelques instants plus tard. Et la conversation reprit naturellement. Dimitri aimait cette facilité avec laquelle – malgré son état – il arrivait à parler avec l'autre garçon. Il évoqua son attrait pour les films d'actions et les thrillers et Orson lui répondit qu'il avait de quoi faire sur son ordi.
Le repas finit et enterré, les garçons se levèrent et partirent pour les Tours. Dimitri ne connaissait pas cette partie du château et se prit pour un touriste. Il faisait des petits commentaires par-ci par-là qui amusèrent Orson. Il arrivèrent rapidement à la porte de la salle commune des Serdaigles. Surpris par le fait qu'ils devaient répondre à une devinette pour entrer, le français faillit louper la question. Orson y répondit dans la foulée. Dimitri se dit que ça allait être marrant de rendre visite à son.. ami cette année. Son intérêt était piqué, il aimait les défis. Il pouffa de rire en se disant qu'il était bien capable de venir ici juste pour résoudre l'énigme et repartir.
Orson les fit entrer et visiter les lieux. Dimitri se dit qu'ils n'avaient pas usurper leur réputation. Tout était fait pour étudier. Dans un sens, il était envieux. Vu l'importance que sa réussite scolaire avait pris dans sa vie, le français se demandait si l'environnement chez les Serdaigles était plus adapté que celui des Poufsouffles pour sa situation.
Orson les fit monter ensuite dans les dortoirs. Dimitri déglutit et serra un peu plus fort la lanière de son sac à dos. *Tout va bien se passer. Reste cool. * La disposition des lits était similaire à ce qu'il avait de son côté, ça rassura le français. Le lit d'Orson était du côté de la fenêtre. Curieux, Dimi s'avança pour y jeter un coup d'oeil. La vue était à couper le souffle. Poudlard, c'était vraiment autre chose que Beauxbâtons.
Le serdaigle lui dit qu'il pouvait s'installer, lui il retournait à la douche et qu'il pouvait utiliser la salle de bain. Dimitri retint son En même temps ? et se pinça les lèvres en un sourire malicieux. Il l'observa prendre un pantalon de jogging, un t-shirt, une trousse et Orson était partit.
Le poufsouffle regarda autour de lui et s'imprégna des lieux et du coin d'Orson. Il posa son sac au pied du lit et remarqua les photos sur le chevet. Il se pencha.
« Et beh... les chiens font pas des chats. » souffla-t-il en français.
La famille Wallace faisait partie de la catégorie Mannequin pour Dimitri. Ils étaient tous très beaux. Ses grands-parents donnaient l'air d'être heureux. Et l'équipe de base-ball avait l'air fun. La chambre d'Orson était bien rangée, limite militaire. Le poufsouffle se dit que l'autre garçon aimait l'ordre et la discipline, ou en faisant un principe de vie. A découvrir.
Le jeune homme s'assit sur le lit et l'attente – bien que courte – fut insupportable pour ses nerfs. Son cœur battait la chamade d'anticipation. Ses mains moites étaient soit jointes, soit à plat sur le tissu de la couverture. Il jetait des coups d’œils furtifs partout dans la pièce pour repérer chaque élément et les graver dans sa mémoire. Heureusement pour son cardiogramme, Orson fut rapidement de retour. Dimitri reprit alors son sac et prit sa place dans la salle de bain. En passant près du serdaigle, il ne put s'empêcher de remarquer qu'il sentait encore meilleur que lors du dîner. Ses joues cramoisies furent rapidement hors de portée derrière une porte. Dimitri se brossa les dents le plus sérieusement du monde, plus qu'il ne l'avait jamais fait en dix ans. Puis il ouvrit son sac et commença à se déshabiller. Il revêtit son boxer puis le bermuda poufsouffle par-dessus et soudain... se sentit nu et idiot. Orson avait mit un t-shirt lui. « Et merde... » jura-t-il.
Prenant son courage à deux mains, il retourna dans la chambre vers le lit, dont Orson avait tiré les rideaux. Le nez sur le pc, Orson lui parlait du programme de la soirée et de l'arrangement des places dans le lit pour la séance ciné. Ce ne fut que lorsqu'il lui demanda si ça lui convenait qu'il leva les yeux sur lui et put voir sa gène. Il se tenait droit debout devant lui, une main dans une poche (Merlin bénisse les poches!) et l'autre sur sa nuque, accrochée comme un Bernard à son Lhermite.
« C'est parfait, mais hum... J'ai oublié mon t-shirt... »
Puis son cerveau percuta sur un détail. Orson avait choisi un film faisant partit d'une quadrilogie, ce qui voulait dire au moins trois soirées supplémentaires comme celle-ci. Donc il avait vraiment envie de passer du temps avec lui. Des soirées ! Des nuits ! Le rouge des joues de Dimitri n'était plus seulement du à sa partielle nudité, mais aussi au plaisir que cette information engendrait. Il sourit.