[CLOS] Moldus contre sorciers : 1er round!

8h. Riku se levait doucement. Son premier cours avait lieu aujourd'hui et il avait hâte de se retrouver devant ses élèves. Même s'il en avait croisé un échantillon la veille, il était curieux de voir qui s'intéressait aux Moldus de nos jours. Tout avait tellement changé depuis 20 ans! Les deux mondes n'étaient plus séparés, et les mœurs non magiques envahissaient le quotidien des sorciers.
Après un cours passage dans la salle de bains pour une douche express, le professeur s'était habillé simplement : un pantalon sombre et une chemise grise qu'il laissa un peu ouverte sur le haut. Un peu de maquillage et hop! il était prêt.
Il alla prendre un petit déjeuner à la Grande Salle. Il voulait rester présent pour les élèves et ses collègues.
Vers 10h, Riku entra dans la salle qui lui était dédiée. Encore sombre du fait des rideaux fermés, le professeur remédia à cela en les ouvrant d'un coup de baguette magique. Au vu du nombre d'élèves, il disposa deux rangées de doubles tables sur 4 rangs, de part et d'autre de son bureau.
Une fois la salle préparée, le professeur se dirigea vers le fond de la classe. Dans les bibliothèques, il installa rapidement les livres qu'il avait apporté dans son sac magique. Des livres moldus et sorciers. Il n'allait pas faire étudier la civilisation moldue seule. Il fallait la mettre en parallèle avec le monde magique.

Une fois la salle propre et claire, Riku s'assit à son bureau. Les pieds sur le bord de son bureau, il prit un livre en attendant que l'heure de son cours n'arrive et que les premiers élèves débarquent.

"Ouuuuf au moins pas de Jude à ce cours!". Son petit coeur allait peut-être enfin pouvoir se reposer. Enfin... La rousse en robe rose ne quittait pas Charlie d'une semelle, et elle lui jeta un œil tout en marchant: il avait toujours l'air si calme, si maître de lui-même... comment faisait-il??? Anaya le devança cependant avant de rentrer en salle de cours de Moldus. Elle se permis même de lui faire face et de lui demander en rougissant: "ça... ça va? Je... je suis pas décoiffée? Je... j'ai le trac. Bon j'ai rien à faire aujourd'hui normalement mais... mais si il me demande de distribuer un truc et... et que je fais tout tomber?".

La réponse (et surtout le geste) de l'autre poufsouffle la fît rosir de plaisir et elle sourit timidement au grand jeune homme qui lui souriait aussi. Un ange passa. "Bon...". La timide rouquine pris une inspiration, souffla à fond et rentra dans la salle d'un pas assuré:

"Bonjour Professeur Jun!". Anaya lui fît son plus beau sourire et après un coup d’œil gourmand aux  rangées de livres du fond de la salle, elle se se retint de s'y précipiter et s'installa sagement au bureau du premier rang (le plus proche de celui du professeur). La poufsouffle posa ses mains sur ses cuisses sous le bureau, toujours un peu fébrile et sourit à son voisin avant de lui glisser en chuchotant et en se cachant derrière son sac toujours posé sur la table "Merci Charlie avec toi je... je me sent plus... rassurée..". "Rah nooon.". Anaya sentit qu'elle rougissait de nouveau, Charlie s'était approché très près pour l'entendre et son odeur chatouillait les narines de la jeune fille: une odeur corporelle douce mêlée à celle si caractéristique des livres. Elle oublia qu'elle était en cours, au premier rang qui plus est, et avec le professeur à 2 pas: cette odeur de livre l'apaisait. La jeune femme timide ne recula donc pas malgré cette proximité et s'emplit les poumons de cette odeur à la fois exotique et si familière.

Après le cours de Botanique, Sheeris s'était installée aux serres pour prendre un goûter. Elle en avait profité pour continuer de dessiner. Elle avait quelques idées et comptait bien les mettre en place la semaine prochaine. Ah et il fallait qu'elle envoie un SMS à sa mère pour qu'elle lui envoie ce qu'elle n'avait pu emporter pour la rentrée. Il lui fallait son matériel pour travailler. 10 minutes avant l'heure, elle se mit en route vers la salle de classe. Heureusement pour elle, les passages entre les niveaux ne lui étaient pas inconnus. Elle arriva juste après Anaya et Charlie. Elle salua le professeur et s'installa au fond de la classe. Elle sortit de quoi écrire. En attendant que le cours commence, elle reprit son carnet de croquis et continua la colorisation du vêtement qu'elle avait en tête.

"Ça te dit qu'on mange ensemble ? Et qu'on passe l'après-midi ensemble ? On peut travailler. Aller se promener. Faire ce que tu veux.".

"... ... ... ..." "Whaaaaaaat!?". La poufsouffle cligna plusieurs fois des yeux sans détacher son regard des deux yeux si... si... "Eh oh réponds!". "Hem..." "... Nan ça c'est une onomatopée fait une phrase." "Je  heuuuu..." "Sujet+verbe+complément." "Je... j'en serais ra... ravie!" "EH BEN!!!". "Je... on... Pré-au Lard? Ce... ça me... je suiscontentedepasserdutempsavectoi, Charlie.". La rouquine affichait un sourire r-a-v-i et eût du mal à rompre le contact visuel mais plus long, ça... ce... c'était peut-être... "Crottin de licorne jsuis en cours!!!".

Elle se redressa vivement et entrepris de sortir ses affaires avant d'enfin poser son sac par terre. Ceci fait, elle regarda la salle autour d'elle d'un faux air décontracté, espérant que personne n'avait assisté à l'échange entre elle et Charlie. Anaya allait pousser un soupir de soulagement quand elle vis Sheeris installée pile derrière eux: elle ne l'avait même pas vu entrer! Qu'avait-elle vu... ou non...? Et après tout il n'y avait rien, rien du tout! Deux camarades qui parlent, tout à fait normal, rien de spécial, voilà tout.

Le cours de plantes avait été très distrayant et ma foi instructif.

Nina arriva en cours de Moldus en saluant "Bonjour Profecheur!" M.Jun et salua de la main son confrère de maison assorti de l'envoi d'un petit bisou et alla s'installer après un regard coulé accompagné d'un sourire en coin au couple de bons élèves formé par Nanaya et Wally au 1er rang. La Russe opta pour le 2e rang et s'installa mollement avant de rêvasser en regardant au loin par la fenêtre en souriant intérieurement à l'idée de passer le midi avec son Scottinou.

Après le cours de Botanique, Tyler avait insisté pour l'accompagner jusqu'à son prochain cours. Ils avaient discuté de choses communes, d'où ils venaient, leur famille, leur livre de chevet le plus récent. Le Serpentard avait beaucoup parlé mais tout de même donné le temps à Chrissy de se présenter. Enfin, il lui dit au revoir et la laissa devant la porte.

Sheeris l'avait persuadée de s'inscrire à ce cours sur sa propre culture. Elle espérait ne pas être déçue.
Elle entra dans la salle, salua le professeur d'un signe de tête et fila s'asseoir au dernier rang. Sheeris était à la table d'à côté. Elle avait l'air absorbée par son croquis, Chrissy n'osa pas la déranger. Elle sortit donc le livre qu'elle était en train de lire et emportait partout avec elle, telle Rory Gilmore.

Alors que je me  dirigeais vers mon prochain  je me remémorai mon premier cours de botanique . Orson avait tenté un rapprochement avec une gryffondor ce qui avait apparemment fait voir rouge au préfet des serpentard , un autre serpentard dont je n'avait pas retenu le nom avait asticoté la rouquine de poufsouffle ce qui lui avait valu de finir suspendu comme un jambon ce qui m'avait bien fait rire intérieurement .

Tout a mes pensées je me rend compte que je ne sais plus ou je me trouve et me voila à errer quand au détours d'un couloir je crois reconnaitre auloin le préfet des serpentards accompagné d'une rouquine de poufsouffle Drôle de mélange pensais je tout en me dirigeant vers eux , la rouquine entra dans la salle de classe alors que le rampant faisais demi tout et se dirigeait vers moi , je le saluai d'un hochement de tête tout en me dirigeant vers la classe .

J'entrai alors dans la salle saluant au passage le professeur je fit un tour visuel rapide de la salle le "couple" de premier de la classe habituel au premier rang la dessus aucune surprise , si la ptite poufsouffle continu de rougir comme sa y a de la vapeur qui va lui sortir des oreilles , allez plus qu'a m'installer devant la préfette je déballe mes affaires et en avant la musique !

Riku observait les élèves arriver un a un. Il les saluait personnellement, un grand sourire aux lèvres. Et bien sûr, il s'était levé de son bureau à la première arrivée et serrait la main aux étudiants. La bise pour les jeunes filles ne l'aurait pas dérangeait, mais cela pouvait être malvenu.

Une fois tout le monde arrivé, Riku referma la porte et se posta devant son bureau, nonchalamment appuyé dessus. Il n'allait pas se départir de son sourire de tout le court. Il observa un cours instant ses élèves. Non, aucun de ceux-là ne ferait d'esclandre...

" Bien, je vois que je fais peur à la plupart d'entre vous puisque vous vous êtes principalement mis au fond. "

Il regarda Anaya et son camarade avec un clin d'oeil.

" Ou alors... Vous pensez pouvoir dormir car vous pressentez un cours ennuyant ? Mmmmm... Je ne sais pas si je dois me sentir vexé ou prendre cela comme un défi... "

Riku haussa les épaules, un sourire taquin aux lèvres.

" Bon, trêve de plaisanteries. Débutons ce premier cours d'Etude des Moldus. Je ne vais pas vous faire l'insulte de vous demander ce qu'est un Moldu, nous le savons tous et la majorité d'entre eux savent désormais qui nous sommes. "

Riku fit une pause. Beaucoup de Moldus ne croyaient pas en la sorcellerie même si elle avait été révélée au monde. Il s'agissait plutôt d'une rumeur, d'une croyance. C'était encore trop frais pour être intégré par le commun des mortels.

" Puisque les deux mondes se mélangent de plus en plus, je vois peu d'intérêt à étudier les objets moldus que beaucoup d'entre vous connaissent. J'aimerais donc, à chaque cours, faire un parallèle entre le monde moldu et le monde magique. Ainsi, les personnes ayant vécu chez les moldus et ceux ayant grandit dans une atmosphère magique pourront se compléter et apprendre de nouvelles choses. "

Riku fit une courte pause.

" Le premier cours se portera sur une chose que j'apprécie énormément : les contes. N'allez pas croire que les contes ne sont que des histoires destinées à endormir les enfants. Ils sont plus que ça, et ce, quel que soit le monde. On les connaît pas notre enfance mais la maturité que l'on prend en grandissant leur donne une tout autre tournure. Mais cela, nous le verrons par la suite. J'aime m'entendre parler, c'est vrai, mais je pense qu'il est plus intéressant de vous entendre vous. Alors dites-moi : quel est le conte, moldu ou sorcier, qui vous a le plus marqué ? Faites-m'en un résumé et tout ce que vous pouvez m'en dire en y repensant aujourd'hui. Ne vous inquiétez pas, si vous ne savez pas l'analyser, d'autres ou moi pourront le faire. C'est à vous ! "

HJ : Je considère tout le monde comme arrivé, sauf si le cours se termine avant que vous n'arriviez.
Je ne sais pas comment je vais pouvoir me connecter durant 1 mois, donc n'ayez crainte. J'essayerais de vous lire tout de même.

Après le cours de botanique auquel j'avais participé si discrètement que personne n'avait sembler me remarquer. J'espérais en faire autant à ce cours, mon mutisme me permettait de garder le contrôle sur mes sentiments, mes émotions ainsi que ma peur, cette crainte qui m'envahit à chaque fois que je sors ma baguette ou simplement quand on me demande d'utiliser ma magie. Et à chaque fois, je me retrouve paralysée, fort heureusement ce cours ne demande ni l'utilisation de ma baguette, ni ma magie.

Je me fais toute petite dans un coin en observation et écoutant silencieusement les élèves !! Je peux remarquer certaines connaissances, mon regard se pose sur chaque participant du cour, il y en aussi que je ne connais pas encore et qui sait que j'apprendrais peut-être à connaître.

J'écoute attentivement le professeur nous expliquant que le cours débutera sur les contes. Chose qui me ramène doucement en arrière, dans un souvenir lointain... Je me fige sur place et sans me rendre compte, je me lève blanche comme un linge ne pouvant plus bouger. Dans ce geste inconscient, j'ai laissé tomber ma chaise qui a percuté le sol dans un tel vacarme qui ne m'a même pas effleuré l'envie de fuir. Je suis juste là ! Plantée bien droite comme un piquet sans réaction et mon teint est devenu blafard.

Est-ce qu'à cet instant tous les regards se sont tournés vers moi ? Aucune idée...

Anaya avait de suite fermé son esprit à ses divagations sentimentales et retrouvé son calme dès qu'il avait : on était en cours d'études des moldus, pas de badinage. ça c'était pour plus tard ("Un... un rendez vous... Nope nope NOPE ON A DIT CONCENTREE - de tomate haha - my Merlin un jour je vais changer de cerveau celui là déraille trop..."). L'air sans doute un peu trop sérieux (plume sortie et encrée, prête à noter, yeux fixés sur le professeur), elle écouta le professeur. Bon en fait elle avait eût la primeur du contenu du cours donc ne fût ni surprise de la pédagogie et du sujet du cours.

Alors qu'elle se disait qu'elle allait laisser les autres participer, un grand fracas la fît bondir sur sa chaise et elle se retourna d'un seul tenant vers l'origine du bruit: une jolie rouquine était debout, figée. Anaya ne se souvenait pas l'avoir encore vue, mais son trouble paralysant lui était familier. En regardant ses yeux, on voyait qu'elle semblait loin, très loin. La poufsouffle ne réfléchit pas et se leva doucement pour s'approcher de sa voisine de derrière après un regard jeté au professeur. Elle ne connaissait malheureusement pas son nom et posa très doucement sa main gauche sur l'épaule de la jeune fille, tentant de capter son attention: un contact discret pas trop appuyé, juste pour signaler sa présence et dit à voix basse: "Heu...". La rouquine regarda Charlie pour se donner un peu d'aplomb, l'autre était toujours figée: "Heu... viens, on... on va prendre l'air d'accord? Aller viens..." elle tira un peu sur l'épaule et la rouge et or la suivit sagement comme un pantin. Peut être aurait-elle dût laisser Monsieur Jun agir mais pour elle, cela faisait partit de son rôle d’assistante. Et laisser une camarade dans la gêne (même devant si peu de personne)... Nope. Impossible.

Anaya guida avec un visage inquiet l'inconnue dans le couloir et referma la porte derrière elles. Elle avisa une alcôve avec une petite fenêtre et un banc de pierre enchâssé dans le mur non loin de là et l'emmena s'y asseoir, la guidant toujours par l'épaule. Posée en face, elle ne dit rien et attendit que la jeune fille retrouve ses esprits, sans enlever sa main: la demoiselle lui semblait si pâle qu'elle avait (bêtement) peur qu'elle disparaisse si elle rompait le contact.

Quand Katy arriva, elle regarda autour de la salle pour voir si il y avait quelqu'un qu'elle connaissait. Elle remarqua Chrissy et alla s'asseoir à côté d'elle.
Salut, ça va ? dit-elle à Chrissy.
Puis elle se leva et dit :
Katy McCubbin, Serdaigle. Mon conte préféré se nomme la petite fille aux allumettes, c'est un conte moldu bien qu'il parle de magie, comme dans beaucoup d'autres contes moldus. Mais ce n'est pas vraiment le même type de magie.
En résumé, l'histoire se déroule le soir du nouvel an, une petite fille marchande d'allumette errait dans les rues sans trouver aucun acheteur. Elle est exploitée par son père qui la battait si elle ne rapportait pas d'argent. A la fin de la journée, elle ne veut pas rentrer chez elle car elle sait ce qui l'attend, elle s'assit donc entre  deux maisons et craqua une allumette pour se réchauffer et vit une grand poêle en fonte mais l'allumette se consume. Elle en craque une deuxième et une table garnie de poulets, de pommes de terre et de nourriture en tout genre apparaît devant elle mais encore une fois, l'allumette s'éteint, elle en craqua une troisième et vit un grand sapin de noël qui semblait montait dans le ciel au fur et à mesure que la lumière se dissipait. Elle craqua une quatrième allumette et vit sa grand mère qui était décédée . L’enfant craqua alors toutes les autres allumettes pour ne pas voir sa grand-mère disparaître mais cette dernière tandis ses mains vers l'enfant et elles partirent toutes les deux, main dans la main, rejoindre dieu.
Le matin, on a retrouvé la fille morte avec un grand sourire sur son visage, pensant qu'elle est morte de froid, ignorant qu'elle a rejoint sans grand mère dans les cieux.

Je sais que ce conte n'est pas très joyeux mais au moins je trouve qu'il fait passer un message: De une, il montre la misère de certaines personnes au XIXème siècle mais il montre aussi que la mort est aussi le chemin pour retrouver les gens qu'on aime..

Katy s'assit et attendit la réaction, s'il y en avait, des élèves et du professeur mais aussi les autres contes des élèves

La petite Katy s'assit à côté d'elle. "Coucou, ça va bien et toi ?" Elles échangèrent quelques banalités puis le cours commença.

Une autre rousse se leva brusquement avant que personne ait eu le temps de dire quelque chose. Anaya prit les choses en main. En quelques jours à peine, elle s'était découvert une nouvelle audace. Tant mieux pour elle, il était difficile d'être un agneau dans ce monde de loups.

Katy participa avec l'exemple de La Petite Fille aux allumettes. C'était assez triste pour une enfant de son âge mais son analyse était digne d'une Serdaigle. D'après les informations qu'avaient pu capté Chrissy, la maison de l'aigle représentait le savoir et la créativité. La petite Katy semblait y être dans son élément.

Puisqu'il ne servait à rien de patienter indéfiniment après Anaya et leur camarade en transe, Chrissy eut envie de participer. Après tout, la culture moldue était son domaine de prédilection. Mais que choisir ? "Cendrillon" ? Trop banal. "La Petite Sirène" ? Non trop cruche. "Raiponce" ? Pourquoi pas mais quelle version... Les rouages de ses méninges tournaient à toute vitesse. Enfin ça fit tilt.

La cinéphile leva la main avec plus ou moins d'assurance.
"Chrissy Thompson, Poufsouffle, monsieur. Ce n'est pas spécialement un conte en particulier qui m'a marqué mais leur réécriture par Stephen Sondheim dans sa comédie musicale 'Into the Woods'.
Dans le premier acte, on fait la connaissance de personnages de plusieurs contes bien connus comme Cendrillon qui rêve d'aller au bal et de rencontrer le Prince Charmant pour quitter sa misérable existence au service de sa belle-mère. Le Petit Chaperon Rouge qui est trop naïve et fait confiance à un inconnu qui ne lui veut pas du bien. Ou encore Jack et son haricot magique qui cherche à améliorer ses conditions de vie pour rendre sa mère heureuse et garder sa vache. Il y a aussi le Boulanger et sa femme qui désirent ardemment avoir un enfant et se voient contraints de passer un marché avec la Sorcière. Chacun souhaite quelque chose, vit sa vie, les chemins se croisent notamment dans les bois et les héros obtiennent soit leur fin heureuse soit leur leçon. Tout est bien qui finit bien comme dans beaucoup de contes, que ce soit ceux pleins de bons sentiments de Disney ou ceux plus sanglants et sinistres de Grimm.
Cependant, dans le deuxième acte, Sondheim nous invite à venir voir ce qu'il se passe une fois le point final apposé. Jack, tout insouciant qu'il était dans sa quête de fortune, se retrouve maintenant poursuivi par la géante dont il a tué le mari. La géante menace de détruire le royaume si on ne lui livre pas Jack. La panique gagne les personnages et ils se retrouvent à nouveau tous dans les bois. Cendrillon se rend compte que le faste de sa vie princière ne la comble pas. Le Boulanger et sa femme veulent mettre leur nouveau-né en sécurité mais finissent par être séparés. Celle-ci tombe sur le Prince Charmant qui la séduit. C'est alors qu'on se rend compte que le Prince n'est pas aussi bon et loyal qu'on le croyait. Le Petit Chaperon Rouge se retrouve orpheline à cause de la géante. Le Boulanger doit assumer la tâche d'élever son enfant.
Les héros vertueux sont confrontés à des situations qui les forcent à faire des choix et à remettre en cause soit leurs convictions soit leur fin heureuse. On déplore de nombreux morts et les survivants se rejettent la faute de la responsabilité. Mais tout espoir n'est pas perdu, les quatre protagonistes, Cendrillon, le Boulanger, Jack et le Chaperon Rouge, s'allient pour vaincre la géante, ils pourront alors reconstruire leurs vies et le royaume.
D'une certaine manière, cette histoire qui mélange les contes est un conte en soit puisqu'il y a des leçons. Tout d'abord, les apparences sont trompeuses. Ce n'est pas parce quelqu'un a l'air bien qu'il l'est forcément. Il ne faut pas aveuglément donner sa confiance à n'importe qui. Ensuite, rien ne sert de souhaiter ce que l'on n'a pas, il faut se satisfaire du nécessaire, de ce que l'on a. A toujours vouloir plus, on ne peut qu'être éternellement déçu. Et enfin, chaque choix a des conséquences qu'il faut assumer. Il faut savoir accepter la responsabilité de ses actes.
C'est l'ingéniosité avec laquelle Sondheim détourne les histoires que l'on connaît par cœur pour en faire une fenêtre ouverte sur les profondeurs de l'âme humaine qui m'a le plus marqué."

Chrissy se rassit et souffla un coup. Heureusement pour elle, il y avait moins de monde qu'au cours de Défense Contre les Forces du Mal. Et elle avait l'habitude de débattre dans son petit club de lecture avec Layla, Em Jae et Victor. La née-moldue qui attachait une grande importance à la famille eut un pincement au cœur en pensant à ses meilleurs amis qui étaient si loin.

Le cours débutait étrangement. La demoiselle Stormfire s'était levée, blanche comme un cachet d'aspirine, faisant tomber sa chaise. Riku s'était alors dirigé vers elle, mais les camarades placés devant la jeune fille avaient été réactifs. Il s’interrompit et regarda Anaya emmener la Gryffondor dehors. Riku acquiesça d'un mouvement de tête quand son assistante croisa son regard sur le chemin de la sortie.
Il décida de laisser du temps à la Poufsouffle de rassurer sa camarade et reprit le déroulement de son cours en retournant à son bureau. Il donna la parole à deux jeunes filles.

" Voici un bel exemple Mlle McCubbin. Triste, mais joli. Et votre analyse est pertinente. On peut aussi comparer l'allumette à la brièveté de la vie d'un humain sur Terre, mais qui apporte sa lumière, sa richesse et sa magie. J'accorde 5 points à Serdaigle pour votre intervention. "

Se tournant vers Miss Thompson

" Voici un choix très original, Miss. Ne pas parler du conte en lui-même mais de ce que l'on peut imaginer pour la suite. Et en tirer une toute autre leçon. Mais en tirer une leçon tout de même. Merci à vous. J'accorde 5 point à Poufsouffle. "

Ne voyant pas ses élèves revenir, il ajouta

" Veuillez m'excuser un instant, je vais prendre des nouvelles de vos camarades. J'en ai pour 2 minutes. "

Riku sortit de la salle et tourna la tête pour voir si ses élèves étaient restées à proximité. Il entendit des voix non loin de là et s'approcha.

" Vous allez bien, Miss ? Ne vous inquiétez pas si vous ne vous sentez pas la force de revenir en cours pour le moment. Mais si vous ne vous sentez vraiment pas bien, je vous conseille d'aller voir notre infirmière. Madame Turner est une femme charmante et compréhensive, et de plus, elle sait être à l'écoute. "

Regardant Anaya d'un air doux.

" Je vous remercie pour votre intervention Miss Septim. Je vous confie votre camarade mais n'hésitez pas à m'appeler si vous avez le moindre soucis. "

Riku fouilla dans sa poche. Il avait prit soin de mettre un objet spécial ce matin. Il tendit à son assistante un collier en argent avec un pendentif en forme de flûte.

" Je vous donne ceci Miss. Cela ressemble à un vulgaire collier, mais si vous soufflez dans la minuscule flûte, le son me parviendra où que je sois. N'hésitez pas à l'utiliser au moindre problème, même si je ne pense pas que votre camarade ici présente " le professeur sourit à Eretria " ne se sauvera pas en courant. "

Riku aller retourner dans la classe avant d'ajouter.

" Et gardez-le tout le temps. Il vous est destiné. "

De retour dans la salle, le professeur d’Étude des Moldus sourit aux élèves restés.

" Tout va bien. Vos camarades nous rejoindront après. Reprenons le cours. Qui veut nous parler de son conte préféré ? "

Chouette! Nina adorait les contes! Et il y avait plusieurs têtes pas connues en plus! Quand le serdaigle inconnu s'était installée rangée de derrière, elle lui avait fait un signe de main pour lui souhaiter la bienvenue accompagné d'un sourire. La Russe ne sursauta pas quand une chaise tomba: la rouquine dont elle ne retrouvait pas le prénom était à côté de son balai depuis le début du cours... Nanaya avait pris la perturbée en mains ce qui surpris la serpentarde: "Si elle pouvait aussi prendre les choses en main avec les deux qui lui courent après...". Enfin elle avait fait son choix vu son attitude avec Charlie, Scottinou serait content. Mais Judinou? "Pfff y'a tellement d'autres filles!" marmonna t'elle dans sa langue natale en regardant Charlie. Oui mais "Le corps à ses raisons que le cœur n'a pas.". Non c'était autre chose... enfin Judinou choisissait pas quoi.

Une timide serdaigle choisit l'un des contes les plus tristes du monde. Miss Blaireau en chef les abreuva d'un si long discours que Nina ne pût s’empêcher d'en bailler: c'était intéressant en soi, mais l'explication avait une longueur assommante. Le professeur fît un aller-retour, ce qui permis à Nina de réfléchir à son conte favori... pas bien difficile. Prof revenu, points distribués (et généreusement avec ça!). Après que le beau Monsieur Jun lui ai accordé la parole, la Slave résuma à grands renforts de gestes et de tonalités variées:

"Nina Porskoff, Serpentard. Je viens Russie et comme dans tout pays, on a contes. Mon favori c'est "Vassilissa la très belle". Attention c'est pas même Vassilissa du conte "La Princesse crapaud- heu non grenouille". Donc en plus d'être belle, elle a peur de rien et elle est travailleuse! Le début c'est comme les autres contes: papa pas là, méchante belle-mère et méchantes belles-sœurs. Et elles lui font des mystères-non misères. Heureusement, Vassilissa a poupée magique donné par sa maman quand elle est morte. Les vilaines l'envoient chez Baba Yaga pour emprunter du feu! Mais Baba Yaga elle mange les gens! Baba dit ok mais tu travailles pour moi mais elle demande que que choses impossible à faire! Mais la poupée magique elle les fait et la sorcière finit par renvoyer la fille avec un bâton magique qui fait du feu. Une fois rentrée, le crâne brûle les 3 méchantes! Vassilissa va habiter en ville une vieille dame la recueille, pour l'aider elle fait une superbe toile avec l'aide de la poupée et c'est tellement beau que la dame va l'offrir au tsar qui veut savoir qui a fait ça, il tombe amoureux Vassillissa se marie avec, et le papa rentre et tout le monde est heureux. Fin.".

Nina fît une moue de réflexion prenant quelques secondes et ajouta: "J'aime bien car les méchantes sont punies et Vassilissa elle baisse jamais bras, et comme moi elle a objet de sa mère qui l'aide. C'était son conte préféré elle aussi. Mais c'est bête que le tsar il soit amoureux pour tapisserie... elle est belle et ça prouve bien que être belle, ça aide dans vie, mais... j'aime pas qu'il l'aime juste parce qu'elle est belle et qu'elle coud bien.".

Décidément je n'en revenais pas même ce cours me met dans tous mes états !! Je pensais pas que le fait d'aborder un sujet tel que les contes de fée puisse me ramener des années en arrière. Pendant un petit moment, je me suis revue allongée dans mon lit, ma mère à côté de moi qui me lisait des contes de mille et une nuit. J'adorais l'entendre me raconter ces histoires, bien qu'en somme ce n'était pas les histoires en elles mêmes qui me plaisaient, mais le fait d'entendre sa jolie voix qui apaisait mon coeur par les tourments des jeux d'enfants. J'étais heureuse à l'époque enfin je le suis encore maintenant mais c'est difficile de vivre sans eux et je suis la seule fautive.

Chaque chose ici me tourmente et je n'en peux plus. Je voudrais tellement pleurer, laisser couler ses larmes et faire sortir cette colère qui m'habite mais j'ai pas le droit, pas après se que je leur ais fait. Ils sont morts et c'est à cause de moi, je dois donc vivre avec ce poids. La douleur, la tristesse ce n'est pas cher payé par rapport à ce que je leur ai fait.

J'étais si troublée que je n'avais pas fait attention que j'avais perturbé le cours. Fort heureusement, une gentille fille me rejoignit pour m'aider à prendre l'air. J'étais dans un état second, je réagissais comme un automate. Le contact était léger de sa main sur mon épaule, mais cela me permit de reprendre un peu le dessus sur mon trouble. La demoiselle rousse en face de moi m'avait guidé à un banc, le décors était magnifique bien que je ne pus l’apercevoir à cause de mon tourment. Ce qui fut bien dommage.

C'est pas en agissant de la sorte que je passerai inaperçue. La demoiselle avait raison, l'air me fit du bien. Reprenant doucement sur mes émotions, je me mis à respirer calmement tout en écoutant le professeur qui nous avait rejoint. Il me demandait si j'allais bien. Ne pouvant pas encore parler, je fis un simple " Oui " de la tête pour faire comprendre que j'allais bien et que j'avais compris ce qu'il avait dit. Je devais être encore pâle mais j'allais beaucoup mieux. Il fallait donc que je prenne un peu sur moi.

Je souris faiblement à la demoiselle et décida de la rassurer tout en la remerciant de son aide

" Merci ...je me sens mieux..."

Il fallait que je fasse quelque chose et même si le professeur avait dit que si je ne sentais pas la force de revenir en cour, je n'étais pas obligée de participer aujourd'hui. Je n'avais nullement l'intention de le faire, j'allais certainement avoir du mal certes mais j'étais pas de celle qui prenait la fuite et ce n'est pas en restant sur ma peur que j'arriverai à avancer. Je dois penser à Pauline, à tous les efforts qu'elle a fait pour m'aider. Je pense que je lui dois bien ça et à mes parents aussi.

Je me relevés doucement et tout en me retournant vers la rouquine qui m'a si gentiment aidé

" Je vais retourner en cours...au fait je m'appelle Eretria Stormfire, puis-je connaitre le nom de ma sauveuse ? "

Pour moi c'était tout naturel de connaître l'identité de la demoiselle qui m'avait aidé. J'étais donc prête à affronter les regards des curieux, voir de l’interrogation dans leurs yeux. J'attendis sa réponse et puis je lui tendis ma main pour qu'elle m'aide à me rentrer en classe.

Une fois arrivée en classe, je me tournais vers Mr Jun

" Je tenais à m'excuser et pour dédommagement, je vais aussi vous don....n..ner mon point de vue sur un de mes contes préférés..." J'avais repris mon souffle quelques secondes le temps de ravaler une larmes qui s’apprêtait à couler et je me lançais

" La belle et la bête, je ne vais pas vous raconter l'histoire...je vais juste...vous parler de ma vision sur le conte..."

J'étais bien droite à regarder le professeur, essayant de ne pas faire attention aux élèves ou à leur regard. J'aurai pu aller m'assoir mais si je l'avais fait, le courage que j'avais actuellement se serait enfui et je n'aurais plus ouvert la bouge durant tout le cours. C'était donc maintenant où jamais.

" Il y deux ou trois visions sur le conte en lui même. Tout d'abord, il symbolise l'amour qui est représenté par la rose, la rose offerte. On peut juger que c'est quelque chose de fragile par la perte de ses pétales....mais pas que ça !! On parle aussi de changement, de la force que l'amour peut avoir sur quelqu'un et que même si cette personne est horrible....peut tout a fait devenir super, merveilleux tout simplement parce qu'il a été touché par ce sentiment si magique et ensuite on peut aussi...parler de la beauté du coeur...parce que la bête est affreuse et pourtant quand la belle apprend à le connaître, il est différent de son apparence...donc ce qui fait un peu appel à ce qui se trouve dans le coeur..."

Voila c'était fait. J'attendis un instant que le professeur me réponde ou réagisse et je retournais m’asseoir en espérant rester muette pour le reste du cours. Parce que je crois que je ne répondais plus de rien.

Sheeris vit qu'Eretria n'allait pas fort. Elle se demandait si elle devait intervenir quand Anaya le fit. Du coup elle se concentra sur le cours. Elle prit des notes sur les divers contes évoqués. Elle trouva celui de Chrissy un peu compliqué. Il faudrait qu'elle en discute avec elle car elle avait une lacune là dessus et elle n'aimait pas cela. Le professeur s'absenta et elle en profita pour passer en revu les contes qu'elle connaissait. Elle adorait la Belle et la Bête, elle avait la sensation de se reconnaitre en l'héroine. Mais Eretria en parla. Elle réfléchit un peu et se rappela le conte que sa mère lui lisait quand elle était petite. Elle leva la main à la suite de la dernière personne qui avait pris la parole.

Sheeris Halder, Gryffondor. J'aimerai vous parler du conte "La Princesse et le Cygne". L'intrigue débute par la naissance de la princesse Odette, que son père, le roi William, attendait désespérément. Lors de sa présentation aux autres monarques, le roi William et la reine Uberta ont la même idée : faire se rencontrer Odette et le fils d'Uberta, le prince Siegfried, afin qu'ils tombent amoureux. Les deux enfants ne peuvent malheureusement pas se supporter jusqu'au jour où, tous deux ayant grandis, Siegfried est ébloui par la beauté de Odette. Mais alors que William et Uberta se réjouissent déjà, Odette demande à Siegfried pourquoi celui-ci l'aime. Il est pris de court par la question et lui répond qu'elle est très belle. Mais Odette insiste et il lui dit que c'est la seule chose qui compte. Odette refuse donc le mariage par déception de n'être aimée que pour sa beauté et non par manque d'amour de sa part. Sur la route le ramenant à son royaume, le roi William, Odette et l'escorte sont attaqués par le méchant sorcier Rothbart, transformé en un gigantesque monstre. Le roi William meurt et la princesse est enlevée. Amenée dans le domaine du sorcier, elle subit le sort maléfique d'être changée en cygne. Elle peut toutefois reprendre sa forme humaine les nuits de lune dans le lac. Le sortilège sera brisé lorsqu'un homme lui aura juré son amour éternel, devant le monde entier.
Siegfried, désespéré par sa disparition, se prépare à retrouver Odette et à affronter le « gigantesque monstre » en se fondant sur la dernière phrase énigmatique du roi William lors de sa mort : « Cette chose n'est pas ce qu'elle semble être. »
Odette, toujours prisonnière, attend vainement avec ses amis animaux : une tortue, Rapido, et une grenouille persuadée de devenir un prince si Juliette l'embrasse, Aldo. C'est alors qu'atterrit un oiseau marin, le colonel Anatole, blessé par une flèche ; elle lui retire la flèche de son aile et devient son amie.
Anatole apprenant ses déboires lui propose d'aller à la rencontre du prince et de l'attirer vers le lac pour espérer briser la malédiction. Il retrouve le prince dans une forêt et parvient à le mener jusqu'au lac. Odette se transforme en humaine et explique tout à son amant. Siegfried lui propose alors de venir à un bal le lendemain soir, pour qu'il puisse prouver au monde entier son amour éternel pour elle.Il repart mais le sorcier a tout entendu, il enferme Odette et envoie à sa place une fausse princesse. Le prince s'y trompe et elle est condamnée.
Fou de désespoir le prince part en quête de vengeance et bat le sorcier transformé en monstre ailé. Mais la princesse est morte. Il la prend dans ses bras et lui avoue son amour en arrivant à passer outre sa beauté, il lui parle de son intelligence, sa force, son courage et qu'il l'aimera par delà la mort. Le sort se lève alors et elle revint à elle.

Je pense que la leçon a en tirer c'est qu'il existe deux types d'amour : le superficiel qui n'est basé que sur la beauté physique mais qui ne dure pas. On peut même se tromper entièrement de personne si on ne fait attention qu'au physique. Et celui plus profond basé sur les qualités intrinsèques d'une personne. Celui là a l'air de pouvoir nous pousser à nous dépasser, à nous remettre en question et pourquoi pas à nous changer en une version meilleure de nous même.

Sheeris se rassit, un peu essoufflée d'avoir parlé d'une traite. Elle attendit la suite.

"Heubenderien". Ah ben elle était belle la Anaya sûre d'elle qui avait emmené sa camarade prendre l'air! Face à Monsieur Jun, elle se liquéfiait de nouveau... "Ce... c'est mon job mais ce... c'est noté Monsieur.". Mais pourquoi il était si bienveillant avec elle?? Elle savait réagir face à des Monsieur Turner, mais face à la douceur de ce professeur elle était perdue... De fait, l'adulte lui fît un présent que la jeune fille prît par pur automatisme. Mais dans sa caboche, c'était un BORDEL sans nom. La poufsouffle bredouilla un "M...merci" et rit par mimétisme à la blagounette de son protecteur. Parce que oui, là, c'était évident: Riku Jun voulait la protégrer. De qui? De quoi? Pourquoi cet intérêt pour elle? Il était comme ça avec tout le monde peut-être... "Ah ouais? T'as vu beaucoup de trompettes ou de cors de chasse en collier au cou de tes ptits camarades?". Oh la laaaa fallait SURTOUT PAS qu'on voit ça d'ailleurs... vite vite, elle enfila le collier et planqua du mieux qu'elle pouvait le pendentif: heureusement qu'elle n'était pas adepte des décolletés plongeant!

L'inconnue avait retrouvé son calme et souhaitait retourner en cours. Et elle demandait le nom de sa... sa 'sauveuse'?? "Heu... Anaya Septim mais sauveuse c'est heu... exagéré, non? (*petit rire*) Je... j'ai fait que mon boulot de... d’assistante et camarade. Voilà.". A son tour, elle lui demanda son nom avant d'ouvrir la porte de la salle de cours. "Elleretria? Nan heu...Eretria voilà c'est ça.".

Avec un sourire rassurant pour Charlie, elle repris sa place. Apparemment elle avait loupé un bout de cours et demanda quand Eretria eût finit son compte en chuchotant à son voisin, penchée vers lui: "Eh, j'ai loupé quoi?". Bon c'était ptet pas l'idéal le chuchotage au premier rang... Anaya pris un parchemin vierge et écrivis sa question avant de le poser sur la table de Charlie. Elle sourit à la gryffondor qui avait choisit un de ses contes favoris quand elle passa à côté d'elle. Sheeris pris la parole et la mordue de livre étouffa un cri: elle adorait aussi ce conte! Elle ne pût s'empêcher de se tourner et de dire à mi-voix à son amie au fond de la classe, se penchant au maximum en arrière sur son siège: "pssst Sheeris: J'A-D-O-R-E ton choix!", oubliant pour un moment la présence du méchant de son histoire personnelle qui était pourtant planté à côté de la gryffondor.

J'étais bien installée dans un coin de la classe à écouter et observer tout ce qui se passait autour de moi, avec encore une fois l'intention de rester silencieuse. Je ne sais pas pourquoi j'agissais de la sorte mais une chose était sûre, je n'avais pas vraiment l'habitude de tout ça. J’espère que je reste aussi discrète que le cours de botanique, il s'en était passé des choses à ce cours, mais mieux valait ne pas revenir dessus. J'ai été perturbée quand j'entendis un grand Bang qui résonna dans toute la pièce. C'était la jeune la fille qui se trouvait juste en face de moi, elle avait l'air d'avoir vu un fantôme. Heureusement que ma camarade Anaya était là et elle la fit sortir pour prendre l'air. Pendant ce temps là, deux jeunes demoiselles racontèrent leur conte à la demande du professeur, moi j'étais concentrée sur la recherche de mon conte. Je n'avais pas eu la chance qu'on me raconte des contes, le soir avant d'aller dormir, ni encore m'avoir lu un livre, tout ce que je savais, c'était parce que je l'avais lu.

Bien concentrée dans mon choix, je voulais qu'il soit judicieux. J'hésitais entre deux contes quand le professeur, surement inquiet nous demanda t'attendre deux minutes et sortit. Je pense que c'était pour prendre des nouvelles de la Grygry qui avait eu un malaise.

Quelques minutes plus tard, Mr Jun fit son apparition et nous demanda de continuer et que les jeunes allaient revenir. Une jeune fille que je connaissais pas, se mit à nous raconter un conte, il était jolie et j'adorais son accent. Puis, ce fut autour de Sheeris, une autre griffondor qui prit la parole. Cela me permit de choisir correctement le conte que j'allais raconter ou peut-être expliquer.

Alors, je soufflais un bon coup, attendis que la belle demoiselle ait fini et je m’apprêtais à lever la main pour demander au prof la permission de raconter mon conte à mon tour que les deux rouquines firent leur apparition. Anaya retourna à sa place mais l'autre resta debout et expliqua son conte. Je trouvais très bien son point de vue et j'aimais beaucoup ce conte aussi. Heureusement que ce n'était pas celui que j'avais choisi.

J'attendis donc que la Griffondor ait fini et repris sa place pour me lancer à mon tour, je me suis levée et commençais à parler.

" Je...hmmm" j'étais pas très bien, je respire un bon coup et reprends la parole. " Je...donc j'hésitais entre deux contes qui m'ont beaucoup plus...ce n'est pas ma mère qui me les racontait, ni mon père, c'est grâce aux livres que je lisais....donc celui que j'ai choisi et l'histoire de la princesse et de la grenouille " ....*expire, inspire, expire, inspire* et doucement j'essayais de me calmer, il faut dire que je n'avais pas du tout l'habitude de parler devant autant de gens.

" Donc l'histoire débute à La Nouvelle-Orléans, un prince nommé Naveen de Maldonia est transformé en une grenouille par le docteur Facilier, qui est un terrifiant sorcier vaudou, et il parvient à faire cela parce qu'il utilise la magie noire.....le prince doit recevoir un baiser d'une princesse pour qu'il puisse récupéra sa forme humaine....et donc il décide de chercher une princesse, qu'il espère retrouver à la fête de Charlotte, qui est une amie riche de Tiana, ce que le prince ne sait pas c'est qu'elle n'est pas une princesse mais seulement une amie de Charlotte qui elle est une princesse, Tiana est là uniquement parce qu'elle a été invitée. Le prince donc tombe sur Tiana, qui en vérité travaille jour et nuit comme serveuse pour qu'elle puisse réaliser son rêve, qu'elle partage avec son père décédé, ouvrir un restaurant de luxe. Cependant elle n'a pas les moyens puisqu'elle vient de la classe sociale populaire.
Le prince lui demande un baiser, en croyant que c'est une princesse, la jeune fille en acceptant de faire un baiser au jeune prince Naveen est également aussi transformée en une grenouille. Ils décident donc de partir dans les bayous de la Louisiane à la recherche de Mama Odie qui est grande prêtresse vaudou aveugle de 197 ans, qui aurait le pouvoir de briser le sort. Durant cette aventure ils seront aidés par Louis, un alligator trompettiste ainsi que par Ray, une luciole désespérément romantique et fou d'amour pour une certaine Évangéline. Mais le docteur ne voit pas cela d'un bon œil puisqu'il mettra tout en œuvre pour le prince ne reprennes pas son apparence, néamoins il rate son cou parce que entre temps, Tiana et Naveen acceptent leur sort, ils tombes amoureux et se marient en tant que grenouilles, mais comme Naveen est un prince, Tiana devient une princesse ce qui permet au prince de rompre la malédiction et ils redeviennent humain. Tiana peut donc réaliser son rêve avec l'aide financière de Charlotte et du prince Naveen, qui est follement amoureux de la jeune femme. Il la demande en mariage et Tiana accepte....voila la fin de l'histoire "

Je m'assied sans rien rajouté de plus. Je suis assez fière de moi, d'avoir pu faire l'effort de parler.

Riku écouta attentivement la Serpentard de son cours. Malgré tout son savoir, le foisonnement de contes faisait qu'il était impossible de tout connaître. C'est donc avec joie qu'il découvrit un conte russe qu'il ne connaissait pas. Il sourit à Nina et la félicita.

" Merci Miss Porskoff. C'est un conte charmant et votre interprétation reflète votre moi profond je pense. J'espère que ce que vous venez de dévoiler servira à d'autres. J'accorde 5 points à Serpentard. "

La porte s'ouvrit à ce moment, laissant entrer Anaya et Eretria. Riku leur sourit, et les laissa reprendre leurs places. La jeune Gryffondor s'excusa et présenta un conte. Riku l'écouta et intervint à la fin.

" Ne vous inquiétez pas Miss. Ce qui vous est arrivé n'est rien. J'espère juste que vous allez mieux à présent. N'hésitez pas à ressortir si vous ne vous sentez pas bien. " Riku afficha un regard compatissant où ne reflétait aucune pitié. Juste de la compassion et un regard affectueux pour son élève.

" Votre conte est une belle histoire. Romantique mais avec plusieurs messages cachés, comme vous l'avez fait remarqué. Et malheureusement, dans cette histoire, on peut aussi voir la méchanceté humaine quand elle a peur de l'inconnu, des gens différents... 5 point pour Gryffondor. "

Il y eu encore deux intervention. Riku écouta religieusement les deux filles avant d'intervenir.

" Bel exemple Miss Halder. On voit ici encore que la vraie beauté vient du cœur et qu'il ne faut pas juger les gens sur leur apparence. Ils peuvent en effet cacher une force que personne n'aurait su deviner " Le professeur regarda son assistante avec un petit sourire en coin. Il reprit " 5 points pour Gryffondor. "

" Merci Miss Stamper pour votre intervention avec ce conte. Vous auriez pu développer en parlant d'une morale ou de la leçon que l'on peut en tirer. Par exemple, que la force de l'amour permet de surmonter tous les obstacles, comme vivre le reste de sa vie en grenouille. J'accorde 3 points à Poufsouffle pour votre intervention "

Riku observa Charlie.

" Avant que vous ne vouliez intervenir, Mister Valentine, je vais vous raconter mon conte préféré. Il s'agit du Petit soldat de plomb. C'est l'histoire d'un jouet, un soldat en plomb à qui il manque une jambe. C'est le jouet préféré d'un garçon. Tous les jours, il s'invente de magnifiques histoire avec ce soldat, qu'il met toujours en première ligne. Mais ce que le petit garçon ignore, c'est que la nuit, les jouets prennent vie. Et que le soldat est secrètement amoureux d'une jolie ballerine, et ce, malgré les moqueries des autres jouets. Or, un jour, le soldat est posé sur le rebord d'une fenêtre et le vent le fait tomber. Il est ramassé par deux enfants qui le placent dans un bateau en papier dans un caniveau. Le courant emmène ce bateau jusqu'à la mer où il coule. Le soldat se fait alors mangé par un poisson. Alors qu'il croit que tout est perdu, le soldat et le poisson sont pêchés, vendus et amenés dans les cuisines de la maison où vit le petit garçon. La cuisinière, en lavant le poisson, découvre le jouet et le donne à l'enfant qui est à la fois surpris et heureux de retrouver son jouet fétiche. La nuit, le soldat prend vie et revoit sa belle danseuse. Malheureusement, elle tombe dans le feu de la cheminée. Le soldat saute alors dans les flammes pour essayer de la sauver, mais ils fondent tous les deux et leur plomb de font qu'un, formant un cœur. "[/b]

Riku fit une pause et reprit

[b]" On peut ici dire que l'amour peut surmonter tous les obstacles et que deux personnes amoureuses seront toujours réunies. Enfin, quand elles sont vraiment destinées l'une à l'autre. Et on voit aussi que l'amour nous permet de faire tous les sacrifices, même donner sa vie pour l'autre. Et enfin, on voit encore la méchanceté des autres face à la différence... "

" Un dernier conte ? Mister Valentine peut-être ? Mister Kane ? "

Charlie ne lui répondait pas... "Qu'est ce que j'ai fait encore??". Elle froissa son parchemin en une jolie boulette. Bon elle demanderait à quelqu'un d'autre ce qu’elle avait loupé. Chrissy peut-être... Enfin elle avait toujours l'impression de la déranger, surtout depuis leur embrouille... Bref. Anaya avait vu le film de l'histoire racontée par Keila... mais pour elle ce n'était pas cette histoire qu'elle connaissait sous ce titre. ça l'intriguait. Le prof raconta son conte qui fît soupirer Anaya: c'était tellement romantique! Elle connaissait et adorait ce conte depuis l'enfance. Charlie en raconta un autre qu'elle aimait aussi beaucoup et qui la faisait pleurer petite... Le pauvre empereur, dont tout le monde se moquait. Seul. Si seul. Mais si digne... La poufsouffle eût un sourire triste au sens de l'histoire évoqué par son voisin et chuchota en continuant de gribouiller sa feuille de rosacées fleuries: "... Et au risque de se retrouver détesté moqué... et seul.".

Bon justement elle avait un avis qui divergeait enfin une question et leva la main, attendant l'accord de M.Jun pour parler: "Comment se fait-il, alors que nous vivons dans le même pays, je ne connais pas le même conte de la princesse et la grenouille que Keila? Dans le mien la princesse joue avec une balle dorée, la fait tomber dans l'eau et une grenouille lui propose de lui repêcher mais elle devra l’inviter chez elle et l'embrasser en échange. La princesse fait un peu sa garce et essaie de l'embrouiller mais ses parents l'obligent à respecter son engagement et même à dormir avec. Elle trouva ça degueu, la nuit la grenouille tente sa chance et la princesse elle la jette au mur et paf, un beau prince apparaît et tout ce petit monde se marie et fait la teuf... J'ai jamais compris la morale d'ailleurs si il y en a une...?".

Riku avait écouté les derniers élèves avec attention. Avant de répondre à son assistante, son regard se posa sur l'horloge posée sur le bureau. Le cours se terminait dans moins de 5 minutes. Que le temps avait filé!

" Merci pour votre conte Mister Valentine. C'est une histoire que l'on peut connaître même si aucune adaptation ne l'a révélé au grand jour. Et il montre aussi la peur des hommes de pouvoir. Si l'on fait une remarque, on peut mal finir sous certains régimes... Je vous donne 5 points.
Pour votre remarque pertinente Miss Septim, je vous dirais juste ceci. Les contes ont d'abord été transmis par voie orale. Et vous savez que l'Homme a tendance à modifier ce qu'il entend, pour paraître plus intelligent ou tout simplement parce que le cerveau opère seul des transformations. Vous comprendrez donc pourquoi les contes ont différentes versions... "

Riku retourna derrière son bureau, restant toujours debout.

" Le cours se termine. Nous n'avons pas pu évoquer les contes des sorciers. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire les contes de Beedle le barde et de réfléchir aux leçons que nous pouvons tirer de ces histoires.
Pour la semaine prochaine, je vais essayer de convaincre le directeur pour que nous sortions de l'enceinte du château. Le lieu restera secret pour l'instant. " ajouta-t-il avec un clin d'oeil.

" Je vous remercie pour votre attention et participation. N'hésitez pas à venir me voir quand vous le souhaitez si l'envie vous en prend. "

Sur ces mots, les élèves rangèrent leurs affaires avant de sortir de la salle. Satisfait de son premier cours, mais soucieux pour Miss Stormfire, Riku sortit à son tour, verrouilla la porte et s'en alla tout à ses réflexions...