Sam 7 Avr - 10:49 Miss Parker dut réitérer sa demande avant que son élève ne s'exécute. Simon explosa le ballon en un seul sort. La professeur en fit alors apparaître un autre et lui demanda de recommencer. Encore et encore. Au bout d'un moment, il n'avait plus aucune retenue et déverser son trop-plein d'énergie négative dans son action. C'était précisément ce que recherchait Maybel. Cette dernière faisait réapparaitre balle sur balle jusqu'à ce que Simon, épuisé par l'effort, ne demande grâce. Il était assis par terre, le souffle court.
Elle était restée droite, devant son bureau. Une dernière balle flottait encore et toujours dans les airs à ses côtés.
Bien, maintenant que cet exercice est passé, j'aimerai que nous revenions sur l'incident qui a eu lieu en cours et qui me vaut votre présence dans mon bureau. commença-t-elle. D'après ce que j'ai pu lire et entendre de votre préfet, vous auriez eu un désaccord avec votre professeur, Monsieur Scamander. Simon se relevait. Qu'il soit justifié ou non, je vous prierais de conserver une attitude respectueuse malgré et envers tout. Le garçon voulut protester, une balle apparut, Maybel poursuivit : Comme vous l'avez noté, la violence n'amène à rien. Si ce n'est qu'à un cycle sans fin d'agressions dont les conséquences ne sont que désastreuses. Vous voilà épuisé et votre problème est-il résolu ? Simon l'interrompit à nouveau, un autre ballon naquit dans les airs, Miss Parker continua : Non. Vous en êtes conscient. Votre colère, servez-vous en mais ne la laissez jamais se servir de vous. N'en soyez jamais l'outil.
Elle prit le temps de faire une petite pause avant de reprendre :
Vous êtes habitué à une autre forme d'enseignement. Le tutorat, il me semble. Des professeurs particuliers dont la mission était de vous enseigner. Le souci, c'était qu'ils étaient également à la merci de votre jugement et de la rétribution de votre père, peut-être influençable par votre comportement.
Or, ici. Vous n'avez plus ce pouvoir. Et vous venez de le constater. Vous êtes dans une école. La figure d'autorité est le corps professoral et non plus votre bon vouloir.
Simon protesta. Une énième balle flottante vint s'ajouter à la collection. Il sembla enfin y prêter attention.
Monsieur Magnussen, souhaitez-vous vraiment me défier ? lui demanda-t-elle le plus simplement du monde, baguette en main, posture droite et bien encrée au sol, attitude inflexible, un mur de balles flottantes à ses côtés.
Sa réponse obtenue, elle reprit :
Chaque balle que vous voyez représente votre manque de respect envers un professeur. Et je suis sûre que vous êtes quelqu'un qui apprécie le respect, Monsieur Magnussen.
J'aimerai qu'à la fin de notre entrevue, vous ayez compris une chose. Vous êtes dorénavant à Poudlard. Et dans ces lieux, entre ces murs, parce qu'elle vous a accueillit en son sein, la Maison Serpentard se doit d'avoir la même valeur à vos yeux que votre Nom. Vous avez défendu votre honneur que vous avez jugé bafoué par l'attitude et/ou les paroles de Monsieur Scamander. Cependant, votre façon de faire est à modifier. Si vous rencontrez un différent avec un professeur ou un autre élève, veuillez en faire part à votre préfet ou à moi-même. Nous réglerons le problème ensemble. Elle marqua ses paroles d'un ton ferme et sans appel.
Vous êtes ici pour devenir un sorcier accompli et j'y veillerais. Mais comprenez bien que Serpentard est votre plus solide allié. Je peux comprendre que vous ne vous entendiez pas avec tous vos camarades. Tout comme on ne choisit pas sa famille, Monsieur Magnussen, vous n'avez pas choisi d'être réparti à Serpentard. Mais à partir d'aujourd'hui, Serpentard rime avec Magnussen.
Me suis-je bien fait comprendre ?
Miss Parker attendit la réponse de son élève avant de repasser derrière son bureau et de s'y asseoir à nouveau.
Pour le reste de l'heure, vous allez me copier le Règlement intérieur sur l'attitude à avoir au sein de notre établissement. Et pour chaque balle qui se trouvent en l'air, vous recommencerez jusqu'à ce qu'elles disparaissent.
Elle lui désigna une petite table et une chaise près de la bibliothèque, où parchemins et matériel d'écritures l'attendaient déjà.
Il y passa la fin de l'heure. Seul les bruits des ballons qui disparaissaient en un "pop" au fur et à mesure que son élève réalisait son exercice, troublait le silence studieux de son bureau. Enfin, l'horloge sonna 16h00.
Bien. Monsieur Magnussen, vous pouvez y aller. En espérant ne plus vous revoir dans de telles circonstances. congédia-t-elle le jeune serpentard.
Alors qu'elle prononçait ses paroles et qu'elle le voyait prendre ses affaires et foutre le camp - il n'y avait pas d'autres termes à la vitesse qu'il utilisa pour sortir de son bureau - Miss Parker repensa à la note que Gregor lui avait écrite et la relue. Quelque chose la chiffonna.
Prenant le papier dans ses mains, elle sortit à son tour et se dirigea vers le Grand Hall. Une fois en face des Sabliers des Maisons, elle grimaça. C'était une légère modification des traits stoïque de son visage habituellement fermé, mais une grimace quand même. Ça n'allait pas du tout. Il allait falloir recadrer tout ce beau monde et fissa.
Les talons de la Directrice de la Maison Serpentard claquèrent dans les couloirs de Poudlard d'un son autoritaire.