Sam 14 Juil - 15:28 Bureau de Mr Dietrich, Jeudi 17h
Après une semaine chargée d'émotion et de nouveauté quoi de plus naturel que de recevoir un rendez-vous du directeur. J'ai appris par Pauline qu'il prend soin de ses élèves et qu'il les considère tous un peu comme des membres de sa famille. Aucun n'est son préféré, aucun n'a de faveur plus qu'un autre et c'est un homme respecté de tout le monde.
Je me souviens encore de la conversation avec Pauline, la femme qui m'a élevé aprés la mort de mes parents, elle m'a parlé de ses souvenirs passés dans cette école, elle m'a expliqué aussi que Mr Dietrich qui est actuellement le directeur de Poudlard était à l'époque le préfet de la maison Serpentard, celle de ma mère. Le sourire sur son visage me fit comprendre que ces années avaient du être magique. Je ne pouvais que lui sourire comme à mon habitude. Un sourire qui cachait pourtant, ma tristesse, celle d'avoir perdu mes parents. Je l'entends encore me dire, essaye d'avancer, de ne plus y penser! Mais, c'est trop dur, j'ai mal et cette peur est encore là, présente.
Certes, j'ai fais des connaissances de personnes super sympas et prêtent à m'aider, chacune à leur façon sans oublier que j'ai de la chance d'être tombée dans une maison où le préfet à un certain charme, je dois l'admettre, il est adorable et gentil en tout cas c'est l'impression que j'ai eu et de plus il n'a pas dévoilé mon secret et ça je ne pourrais jamais le remercier correctement.
J'ai pas encore de mot exact pour expliqer ma semaine, mélangée entre cette peur qui me ronge, cette curiosité qui m'envahit et cette envie de découvrir des endroits nouveaux m'ont un peu chamboulé, je dois le dire.
Durant l'entrainement de Quidditch Mr Dietrich me demanda de venir dans son bureau à 17h. Pourquoi ? fut ma question ? Il m'avait peut-être répondu, mais je ne l'avais sans doute pas entendu. Ce n'est pas que je sois sourde, mais l'ambiance du match déja commencé n'étais pas idéal pour entendre quoique ce soit. J'avais juste fini par faire signe oui de la tête, c'était mieux ainsi et puis de toute façon, j'ai décidé de ne pas parler par choix, enfin juste dire ce qui est nécessaire rien de plus, j'ai toujours cette crainte de laisséer parler ma peine et de dévoiler ce lourd secret qui m'habite, comment avouer au monde que j'ai tué mes parents? Je vis en permanence avec ce poids sur le coeur et la solution était toute faite, le silence, un mutisme qui est devenu au fil du temps, une protection !
Après le match, j'étais donc partie me changer et qui sait ? J'avais peut-être pris du temps pour moi ou encore avais-je eu le temps de rencontrer quelqu'un ? Je n'avais pas vraiment trop envie de penser à tout ça. Je me tracassais un peu sur ce rendez-vous à vrai dire, même si d'après les dires de Pauline, l'amie de ma mère qui avait fréquenté également cette école, que le directeur ne te mangera pas !! N'empêche !! C'est toujours troublant de devoir se rendre dans son bureau.
Ce fut donc le coeur lourd que j'arpentais les couloirs, je dois dire que ce n'est pas facile de circuler dans cette école, on dirait un labyrinthe et ces escaliers qui s'amusent parfois à vous emmener là où vous ne devrez pas vous retrouver n'est pas idéal, j'ai même cru que j'allais arriver en retard chez Mr Dietrich ! Enfin, bref ! finalement me voila, devant la porte de son bureau, j'arrange ma tenue, un peu froissée par ma course folle dans ses couloirs interminables, respire un bon coup et toque à sa porte et attends gentiment qu'il m'invite à entrer.