[CLOS] Liste de courses~(pv Katleen Borauld)

... Ou comment on repart avec toujours plus que ce qui était noté.


Une fois la réunion terminée, l'ensemble des professeurs fut gentiment congédié. Gentiment mais fermement. Hagen n'était pas dupe et se doutait qu'il y allait avoir une seconde réunion, mais celle-ci était dès plus privée apparemment. Bah, Hagen en saurait plus le moment venu, il en était persuadé. Pour le moment, il marchait doucement en feuilletant le dossier qui leur avait été remis. Dedans y figurait un emploi du temps des professeurs, un emploi du temps des élèves, les classes dont il allait devoir s'occuper, ainsi que la liste des fournitures que ce beau petit monde devra obligatoirement avoir. Il lut la liste et y reconnut des classiques dont l'Histoire de la magie par Bathilda Tourdesac. Un léger sourire aux lèvres, bien caché dans sa barbe taillé finement, Hagen se dirigea vers la bibliothèque. Il avait hâte de pouvoir remettre la main sur ces ouvrages.

Katleen sortait encore plus confuse de la réunion qu'en y entrant. Ainsi son intuition avait vu juste. Il y avait de nouveaux artefacts à Poudlard, ce qui signifiait aussi que les anciens y seraient aussi. Et en plus de ça, une "nouvelle" menace planait sur eux : Les sépulcreux!

En tant qu'ancienne Auror, elle en avait déjà entendu parler. Un vieux groupe millénaire. Certains disaient même que ce groupe était aussi vieux que l'apparition des premiers sorciers. Parmi ses anciens lieutenants, quelques uns affirmaient qu'ils puisaient leurs pouvoirs au coeur même de la magie gréco-égyptienne.

Katleen allait devoir faire preuve de prudence pour que ses élèves si chers à son coeur ne soient pas mis en danger inutilement. Elle sentait qu'elle devait prendre les choses en mains! Les choses étant ce qu'elles sont, il fallait qu'elle se mette en quête d'alliers pour son combat. Comme au bon vieux temps...

Elle se sentait tellement seule depuis le jour où elle avait démissionné des Aurors. plus le temps passait , plus elle avait l'impression d'avoir perdu une deuxième fois sa famille. Elle espérait que Poudlard serait sa maison de substitution dans l'attente d'une famille plus concrète.

Katleen déambulait dans les couloirs, l'humeur chagrine. Elle n'avait pas envie de retourner dans la salle des professeurs, elle ne souhaitait voir personne, mais elle ne voulait pas retourner dans sa chambre, lieu trop esseulé pour l'instant. Ses yeux avaient pris l'éclat d'un ciel triste et nuageux, ce qui reflétait bien son humeur du moment. Son errance la mena devant la bibliothèque. Elle décida d'y entrer.

Cela faisait longtemps qu'elle souhaitait se rendre dans la section interdite aux élèves. elle s'y dirigea donc d'un pas décidé et réalisa ainsi un rêve d'enfant. Les rayonnages étaient plein à craquer. Dans tous les coins, des plumeaux et des chiffons s'activaient ça et là magiquement pour donner un coup d'éclat aux livres et chasser cette dizaine d'années de poussière avant la rentrée.

Au détours d'un rayonnage, elle aperçut Mr Jack, son chat noir, en train de se dorer la pilule au soleil. Il était sur le dos, les quatre pattes en l'air, dormant du sommeil du juste. Katleen sourit, il avait dû chasser la souris toute la nuit. D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, il avait toujours était à ses côtés, dans la joie comme dans la peine. Qu'est ce qu'elle aimait sa p'tite boule de poils.

Elle résista à l'envie de lui faire plein de papouilles et se dirigea vers la section interdite. Elle y entra et se mit à chercher des livres sur les artefacts anciens. Une fois qu'elle en eut trouvé un, elle s'installa, mi-assise mi-allongée, les pieds soulagés de ses talons hauts, sur un petit divan sous un vitrail représentant un champs de fleurs multicolores sous un ciel de printemps. Elle se perdit dans la lecture de son livre, ce qui la fit ressembler à une statue.

La douce lumière de cette fin d'après-midi venait jouer avec le noir et bleu de ses cheveux tout en éclairant son livre. N'importe qui passant la porte penserait alors voir une apparition angélique ou une plaisante petite démone tant la lumière du vitrail la nimbait de couleurs.

Hagen parcourait les rayonnages comme un enfant dans le magasin Farces pour sorciers facétieux, dans le rayon confiseries. Les étincelles pleins les yeux, le professeur laissait courir ses doigts sur les quatrièmes de couvertures, chatouillant quelques livres plus sensibles que d'autres. Alors qu'il empilait livres sur livres dans ses bras et sa besace, son regard s'attardait sur quelques titres ici et là : Les Contes de Beedle le Barde, Le livre sur le sort Alohomora, En maraude avec les Monstres, Anthologie des enchantements au XVIIIème siècle, Dilemmes de la sorcellerie insolite et leur solutions ( ouh ! Celui-là aussi, Hagen le prit), Réussir ses sortilèges, Roueries et fourberies pour sorciers hardis, Maléfices de base pour sorciers pressés et contrariés, Des Grandes Noirceurs de la magie, La suprématie des sorciers sur les moldus – par Gellert Gridenwald.

Oula ! Hagen se dit qu'il avait erré un peu trop loin dans la bibliothèque. Il devrait plutôt essayer de retrouver son chemin et regarda autour de lui. Le professeur aperçut une lumière. Hagen se dit qu'il n'était jamais arrivé quelque chose de mauvais à quiconque se dirigeant vers une source lumineuse. Enfin de manière générale, car si on le voulait vraiment, on pouvait toujours retrouver une histoire où... il s'égarait dans ses pensées.
D'un pas assuré, il alla vers la fenêtre et c'est là qu'il la vit. Une sublime vision, un vitrail même. Ah nan, c'était bel et bien une véritable personne, assise-là. Après un moment d'admiration, il reconnut la collègue de tout à l'heure. Il s'avança vers elle, comme magnétiser.

« Woh. » ne put-il empêcher son exclamation de sortir de sa bouche. « Est-ce que vous me permettez de vous déranger un instant et de m'installer auprès de vous ? »

Hagen l'avait vouvoyé naturellement tellement il était subjugué.

« Excusez-moi. Euh pardon ! Je ne sais plus si on se vouvoie ou tutoie. » Il commençait sérieusement à s'emmêler les pinceaux et avoir les mains moites. L'équilibre de sa pile de livres devenait précaire à chaque seconde.

Katleen n'avait pas entendu Hagen s'approcher tant elle était concentrée sur sa lecture sur les artefacts et leurs diverses utilisations. Elle en avait même relevé deux ou trois qui pourrait lui être utiles. Elle ne releva la tête qu' au Woh . Ses grands yeux de chat découvrirent le professeur de Runes chargé comme une bête de somme. Elle lui fit un sourire un brin gêné un brin ravi, ce genre de sourire qui vous fait comprendre que l'on n'est pas indifférent  au compliment. Elle replia donc ses jambes ppur ramener ses pieds  vers ses fesses, faisant glisser l'étoffe soyeuse de sa robe qui dévoila à Hagen ses mollets. Elle lui indiqua que la place à côté d'elle était toute prête à l'accueillir.

Bien sûre la place est libre si la proximoté ne vous dérange pas dit elle en montrant ses pieds du doigt. Personnellement je préfère qu'on se tutoie c'est tellement informel toute cette distance dans un vous. C'est bon pour nos élèves mais entre nous peut être pouvons nous nous tutoyer de manière plus proche.

Katleen pencha légèrement la tête signe qu'elle appréciait ce qu'elle voyait. Elle dévorait  le professeur des yeux comme un chat admirerait des poissons dans un bocal. Hagen était tout à fait son type d'homme, grand et élancé, mince mais les muscles dessinés comme le laissaient penser les muscles de ses bras tendus par l'effort de porter une pile aussi importante de livres.

Elle était toute émoustillée par ce qu'elle voyait de cet homme. Il avait de jolis cheveux longs une barbe soignée et taillée signe qu'il prennait soin de lui. Il aurait faire un carton chez les moldus. En regardant bien son visage, Katleen remarqua la légère marque que laissent les lunettes sur un nez.

* hum... il doit être sexy en diable avec une paire de lunettes sur le bout du nez...*

Katleen se dit qu'elle en ferait bien son quatre heure... peut être même un peu plus. Une fois qu'il fut installé dans le fauteuil de deux places , Katleen chargea de position et inversa sa pose dans un bruit de cuir froisé . Elle avait maintenant les pieds vers l'accoudoir et le haut du corps vers Hagen . Si proche de lui qu'elle pouvait sentir l'odeur légèrement musquée du vieux livre tanné que dégageaient tous les rats de bibliothèque. Cependant elle n'était pas assez près pour le toucher. Elle sentait juste la chaleur qui enveloppait le corps du professeur.

Elle ferma son livre non sans en avoir marqué magiquement la page. Elle le posa à ses pieds dans le but de le reprendre plutard. Et posa ses grands yeux curieux sur Hagen.

Et je te retourne le compliment tu n'es pas mal non plus Homme du Nord. Katleen faisait ici référence à ses grands hommes barbus blonds et forts qu'étaient les vikings. Je suis Katleen professeur de métamorphose. J'étais élève à Poudlard fut un temps. Mais je n'ai pas souvenir de t'avoir rencontrer dans les couloirs ..... Oh mais qu'elle pile impressionnante de livres. Tu cherche quelque chose ou tu es comme moi une amoureuse des livres ? Elle plongea ses yeux dans ceux d'Hagen

Son trouble était loin de se calmer quand elle bougea ses jambes pour lui faire de la place sur le divan. Les yeux glués sur le mouvement d'étoffe, il ne rata rien de l'apparition d'une peau lisse à l'aspect soyeux sur de très jolis molets. Et il s'y connaissait un peu un molet. En anatomie aussi. Hagen déglutit, et essaya de se ressaisir en serrant ses livres dans ses bras. Elle lui parla mais il manqua quelques mots tant il était aux abonnés absents, les yeux rivés sur les jambes délicates de sa collègue. Il comprit le mot cotoyer à la place de tutuoyer, et il sentit alors un feu s'éveiller doucement en lui. Comme un ronronnement. L'analogie était perspicace quand il s'aperçut qu'elle le dévorait du regard, tel un félin avec sa proie.
Il fallait qu'il bouge.
Hagen s'approcha donc du divan, du côté disponible. Il posa sa pile précaire de livres au pied du canapé, le corps plié en deux. Il ne se rendit pas compte qu'il présentait son séant à une Dame. Sa besace glissa alors de son dos et lui rentra dans le visage. Humpf ! Il se redressa prestement et la retira de son épaule. Il la déposa auprès de sa collection d'ouvrages. Enfin, il s'assit sur le divan.
Elle décida alors de changer de position et éloigna ses pieds de lui, pour lui offrir son buste en échange. Hagen, évidemment, eut une vision du décolté de Katleen et eut le réflexe de ne pas s'y attarder. Il détourna son visage pour regarder droit devant lui. Vous vous rappelez du feu, cité précédemment ? La braise avait pris. Des flammes naissaient.
Et pas que. Hagen se sentait de plus en plus serrer dans son jean denim, pourtant très confortable d'ordinaire. Alors que sa collègue se penchait en avant pour déposer sa lecture, Hagen fit le mouvement inverse et attrapa à la va-vite le premier livre disponible et l'étala, ouvert, sur son entrejambe. Il y place ses deux mains, à plat sur la couverture.

« Me... Merci ! » accepta-t-il le compliment.

Elle faisait référence à ses origines norvégiennes. C'était flatteur. Il ne se voyait pas comme un guerrier aux mucles puissants. Il était plutôt frêle, même pour sa carrure, obtenue grâce à une pratique assidue de la natation. Mais peut-être qu'après tout, ses gènes avaient finalement parlés.

« Oui, je sais, Katleen. J'ai retenu votre.. ton, pardon, prénom à la réunion de toute à l'heure. J'ai une bonne mémoire des noms et des gens. J'ai une bonne mémoire en générale. Et, euh, hum, j'étais à Serdaigle, pour ma part. Un véritable rat de bibliothèque. Je le suis toujours. Je connais cette endroit mieux que quiconque. Mais je suis aussi sincèrement désolé de ne pas te reconnaître. Je suppose que nos chemins d'écoliers ne se sont pas croisés en fait. »

« Je cherchais de quoi étoffer mon cours, des références, des sources, des documents sur lesquels m'appuyer ou aiguiller mes élèves. Et entre deux, j'ai pris quelques lectures personnels... Mais il faut que je me retienne, ou j'emporterais bien toute la bibliothèque. » ria-t-il timidement.

Hagen baissa les yeux. Le livre qu'il utilisait comme couverture s'intitulait : Les Sorciers viennent de Neptune, les Sorcières de Saturne. Oh boy. Il releva aussitôt la tête et croisa le regard amusé de Katleen. Son regard bleu-gris électrique était hypnotique. Les yeux de l'homme descendirent pour y échapper, mais ils vinrent se poser sur des lèvres.. ô des lèvres parfaites.
Ne pas s'y attarder ! Ca envoyait le mauvais signal. Ou le bon. Hagen força son regard à bouger, et il retourna à la case départ : un décolté aux formes généreuses et voluptueuses, si tentant.
Ses doigts se crispèrent sur la couverture du livre.
Cette tentation, cette envie. Ce désir bien présent. Hagen n'était pas le genre d'homme à s'enflammer à la moindre étincelle. Il lui fallait un peu plus de contacts, de paroles, de connaissances d'habitude. Mais il était aussi un simple homme devant l'éternel. Et Katleen était une déesse sous les feux du soleil d'un après-midi de septembre. Et qui était-il pour oser résister à pareille créature ?

« C'est.. hum.. gênant. Je suis navré. » s'excusa-t-il dans un murmure.

Il ne savait que faire.

Alors qu'il tentait de dissiper son trouble, Katleen se méprit sur les excuses qu'il lui présentait. Elle s'écarta de lui et prit une pose beaucoup plus stoïque. Il eut peur l'espace d'un instant qu'elle n'enfile ses chaussures, se lève et le laisse là. Sans réfléchir, il posa immédiatement sa grande main gauche, sur celle plus petite de la jeune femme.

Non non non ! Ne t'excuse pas ! C'est moi. Je ... je voulais me montrer délicat sur le sujet, mais je vois que nous nous sommes mal compris. Je... Vous me troublez mademoiselle.

Il la regardait avec ses yeux doux et un léger sourire que sa barbe ne cachait pas. Il serra un peu plus fort sa main sur la sienne.

Dans le bon sens. Dans le seul sens.

Il jeta un coup d’œil à son entrejambe, qui, il le sentait, ne se calmait pas.

Et je voulais tout simplement ne pas vous imposer mon désir. Vous en êtes la cause, certes, mais il est de mon seul fait. Et je trouve incorrect que vous devriez subir la vue d'un tel...état. Les hommes ont une tendance à montrer leur désir sans se soucier si l'autre personne est à l'aise ou non. Je ne trouve pas ça... respectueux. C'est pourquoi je voulais, maladroitement, je te l'accorde, te cacher... ça.

Il eut l'impression qu'il devait continuer à s'expliquer, et comme il était tout aussi nerveux qu'excité, Hagen se trouvait inarrêtable dans son babillage.

Il y avait longtemps qu'il ne m'avait été donné d'être en compagnie d'une créature, personne ! Une personne aussi magnifique - belle ! Belle que toi. Et comme ça fait longtemps que cela ne m'avait traversé l'esprit, je crois que mon propre corps me trahit et se rappelle à moi. Donc euh... clairement, ce que j'essaye de te dire... c'est, hum... un compliment. Que tu es quelqu'un qui a marqué mon esprit et que j'aimerai apprendre à mieux connaître. Aussi bien spirituellement que physiquement - psychologiquement !

Il était évident que la partie physique était bien engagé de son côté, mais il trouvait cela nettement inapproprié de l'évoquer lors d'une première discussion, seul à seule. Même au premier rendez-vous, il trouvait cela inconcevable et irrespectueux. Non pas qu'il n'eut connu que des longues histoires, il eut également son petit lot de nuit sans lendemain, de fêtes organisées par des connaissances dans lesquels il ne finissait pas sa nuit seul, mais le petit-déjeuner oui. Bref. Hagen essayait surtout de faire une bonne première impression à Katleen. Et donc il se raccrochait aux branches comme il le pouvait. Il avait encore des progrès à faire au niveau de ses relations sociales, mais il était nettement meilleur qu'à son adolescence. Même s'il avait l'impression de ne pas l'avoir quittée en quelques sortes. Surtout quand il se retrouva en compagnie de personnes comme Katleen, à la beauté à couper le souffle.

Hagen fut rassuré de voir que ses paroles n'avait pas fait fuir sa compagne de divan. Il fut même surpris lorsqu'il comprit qu'elles avaient eu l'effet inverse. Il reçut comme un électrochoc quand elle lui avoua qu'il lui faisait son "petit effet" lui aussi. Il en perdit son livre protecteur, qui tomba dans un bruit mat sur le tapis. Elle posa sa main sur son visage, il sentit la chaleur sur sa peau. Elle se rapprochait de lui. Il ne la quittait pas du regard.

Ah ? fit-il dans un souffle quand elle lui dit en confidence qu'il avait un effet magnétique sur elle. Il en était le premier surpris. Certes, il avait son charme. Il n'était pas moche non plus. Mais il était rarement le premier sur le devant de la scène.
Il déglutit. Elle était si proche. Sa main droite se cramponna à l'accoudoir du divan. Elle murmura son prénom. Ses yeux se fixèrent sur ses lèvres qui bougeaient encore, lui susurrant une idée folle.

Et le jeune homme combla la distance. Il posa ses lèvres sur les siennes, si douce, en un baiser chaste. Elle le tenait toujours de sa main sur sa joue. Il lui tenait toujours la main, posée sur le canapé.
Cette action n'enrayait en rien son désir plus que palpable. Bien au contraire. Hagen continua ce baiser et osa même poser sa main droite sur le flan de Katleen. Ses doigts reposaient sur un tissu doux et chaleureux. Il aurait voulu se tourner plus vers elle, mais son genou reposait déjà contre les siens.
Ce baiser était vivifiant, son cœur battait la chamade, comme un éternel jouvenceau qui embrassait une jolie fille pour la première fois. Il en voulait plus. Hagen venait de goûter une nouvelle saveur dont il appréciait particulièrement l'arôme. Et il était gourmand, le bougre.

Hagen se rendit compte qu'il n'était pas le seul à avoir faim. Comme si elle lisait dans ses pensées, elle lui lécha les lèvres en une invitation qu'il se fit un plaisir à relever. Alors qu'elle l'attirait à lui, il l'embrassa à pleine bouche, invitant sa langue à la danse. Emporté par son élan, par son désir, il détacha sa main de la sienne pour prendre appui sur le dossier du canapé, de son autre main qu'il glissa dans le dos de Katleen, il l'allongea sur le divan ne quittant jamais ses irrésistibles lèvres. Ils se positionnèrent naturellement. Hagen se trouva bien rapidement entre les jambes de la gryffondor, son baiser se fit encore plus enlevé. Il ne put retenir un gémissement.
Ce fut ce son qui l'effraya. Dans un mouvement de recul soudain, Hagen glissa et tomba au sol sur les fesses.

Ola.. humm..

Il avait le souffle court et la vision de la femme devant lui était loin de le calmer mais il devait se reprendre. Hagen était un gentleman et de par ses principes, il le resterait.

Si nous faisions... hmm.. une pause. Oui, voilà une pause. Et euh..

Il cherchait un échappatoire, une excuse, une raison, une distraction. Son regard se posa alors sur la lecture de Katleen quelques instants auparavant. Il s'accroupit alors devant elle en se saisissant du livre. Il en lut le titre. Les Artefacts : leur création et leur utilisation.

Oh ! Vous.. TU ! Tu. Tu t'intéresses aussi aux artefacts ? Les moldus comme les sorciers peuvent en créer. Enfin, pour les moldus, ce n'est pas la même chose. Mais pour nous autres, nous pouvons créer des artefacts à tout va. C'est seulement leur puissance et leur utilité qui varie. Connais-tu la définition d'un Artefact ? Le mot Artefact est d'origine latine. Il vient de la combinaison des mots factum, ou effet, et art, artis, pour dire Artificiel. En tant qu'objet fabriqué, l'artefact regroupe les ustensiles, les bâtiments et œuvres d'art, mais exclut les personnes, les organismes - végétaux ou animaux, les particuliers naturels non vivants comme les pierres, les fleuves, les glaciers. En gros, c'est le produit d'une expérimentation. C'est donc un produit fabriqué par l'Homme. Comme notre baguette. Oui voilà, un exemple. Te rappelles-tu de la Baguette de Sureau des Contes de Beedle le Barde ? Elle était un artefact très puissant !

Il lui fallait un moyen de rediriger son esprit ailleurs que sur les lèvres pulpeuses, les formes voluptueuses et diablement sexy de son incroyablement envoûtante partenaire de linguistique. Si son esprit était occupé ailleurs, il retrouverait un certain espace dans son pantalon.

Décidément cet homme était imprévisible. Une petite solicitation et pouf voilà qu'il s'enflammait. Elle ne portait pourtant pas sa ceinture... Mais ce qu'elle n'avait absoluement pas prévu, c'est que le feu l'atteindrait elle, la roublarde en la matière. Celle qui se servait de la séduction pour remplir les mission d'Auror qui lui étaient confiées.

Aussi ne trouva-t-elle rien à redire quand elle se retrouva le dos sur la banquette. Mais elle ne pouvait le laisser continuer ainsi même si cela était très plaisant (c'est qu'il s'y prenait bien le bougre). Apparemment elle aussi vu la réaction sonore et physique d'Hagen.

Elle n'eut cependant pas le loisir de faire quoi que ce soit pour le repousser car il s'écarta de lui même. Il s'écarta si vivement qu'il en tomba à la renverse. Katleen se redressa en étouffant un rire de sa main . Il était dans une position pour la moins amusante.

Katleen s'installa de manière plus conventionnelle. Le dos bien droit, les jambes croisées avec grâce devant elle, les pieds certes nus et les mains sagement posées sur ses genoux. Elle savait que sa coiffure laissait à désirer vu le batiffolage mais son make up était impeccable, quoiqu'elle devait avoir les lèvres légèrement gonflées par les baisers du jeune homme.

Le dit jeune homme lui demanda une pause dans le but inavoué de se reprendre en main. Ce que Katleen lui accorda de bonne grâce car elle même avait besoin d'apaiser les battements de son coeur.

Voyant posé au sol son livre sur les artefacts, Hagen s'en saisit et s' accroupit en face d'elle, ce qui lui donna bonne vue sur ses jambes. Elle se retient de rire tant la position était cocasse . Elle, pieds nus comme une bohémienne et lui, accroupit devant elle comme un preux chevalier devant sa dame.

En effet, je connais bien la légende des 3 frères. Elle m'a toujours passionnée.

Elle resta songeuse un instant puis elle se pencha vers lui et prit un ton de confidence.J'ai toujours voulu posséder un artefact capable de changer le monde pour le meilleur. Quelque chose qui pourrait corriger les erreurs du passé, faire que les catastrophes n'aient pas lieu. Bref pouvoir changer le monde en mieux.

Sans qu'elle puisse contrôler leur transformation, ses yeux virèrent au gris hivernal, signe qu'elle se replongeait dans des souvenirs particulièrement douloureux et nostalgiques. Elle secoua légèrement la tête et inspira à fond. Elle ne devait pas penser à lui, pas maintenant, pas avec ce bel homme en face d'elle. Pour changer de sujet elle lui demanda.

Merci de m'avoir apporté de précieuses précisions sur les artefact Hagen. Mais dis moi, toi qui est si savant, si  cultivé.... Connaitrais tu des artefacts qui me permettraient de vivre mon rêve? Ses yeux avaient repris leur couleur d'origine, le bleu gris d'un ciel de matin d'hiver.

Hagen se mit à l'aise et passa d'une position accroupie, à celle en tailleur. Il avait le livre de Katleen ouvert devant lui. Enfin, plus précisément entre ses jambes, toujours dans un souci de couvrir un quelconque embarras.
Aors que Katleen lui adressait la parole, elle se penchait vers lui. Il eut la force et la noblesse de ne pas porter son regard autre part que dans le sien. Hagen crut noter un changement de couleur dans ses yeux, mais cet instant fut si fugace, qu'il se dit simplement que c'était du à un effet d'optique, à la lumière ambiante et celle qui traversait les vitres de la bibliothèque.
Sur le ton de la confidence, elle lui demandait s'il connaissait un moyen de changer le cours des choses. Il réfléchit un instant, toujours soucieux de répondre à son prochain.

Hum... Il y a bien les Retourneurs de Temps. Ce sont les premiers artefacts qui me viennent en tête, compte tenu de ta demande. Ils ont tous été détruits lors de la Bataille du Ministère par l'Armée de Dumbledore, ou les Mangemorts, selon le point de vue. Ca aurait très bien pu être les agents du ministère eux-même quand on y pense. Une telle magie, à un tel moment de l'Histoire ! Dieu seul sait quelles conséquences nous aurions pu subir.

Le professeur de Runes se gratta le menton, et la barbichette, durant sa réflexion.

Encore qu'il reste néanmoins possible d'en créer à nouveau. Après tout, il suffit de rassembler les éléments nécessaires à sa construction et d'y insuffler la bonne magie et l'affaire est dans le sac !

Il regarda le visage de Katleen et poursuivit dans son élan.

Il nous faudrait simplement mettre la main sur du Sable du Temps, dans un premier temps. dit-il en comptant sur ses longs doigts de scribe. Ensuite, du Verre forgé par le souffle du dragon. Moins rare que le Sable, mais tout aussi technique à se procurer. Verre qu'il faudra modeler en forme de Sablier, chose qui ne sera pas aisé non plus.
Le Verre du Dragon ayant tendance à ne pas se plier à la volonté de n'importe qui. Enfin, il nous faudra le mécanisme qui actionnera le Sable du Temps. C'est là que les Retourneurs de Temps se différencient. Il y a ceux qui vont nous permettre de remonter le temps en heures, ils sont plutôt petits, légers, et pas puissant en magie. Il y a ceux qui peuvent remonter des années en arrières,
mais seulement le temps de quelques heures avant de ramener l'utilisation à son point d'origine.
Et Il y a ceux qui remontent le temps d'aussi loin que l'utilisateur se souvienne car l'artefact utilise alors une Pensine comme Mécanisme d'activation. Ce dernier a ses avantages et ses inconvénients. Ses avantages se ressentent le plus pour un utilisateur unique. Ses inconvénients, comme toute fabrication de Pensine, se trouvent dans la recherche et l'obtention de l'élément principal de fabrication : Le Nemeton. Le coeur de la Forêt
Et une fois tous ses éléments assemblés, il reste encore à étudier et utiliser la bonne magie, celle qu'il faut pour pouvoir lier l'ensemble, pour qu'ils ne forment qu'un tout et ensuite lui insuffler suffisamment de pouvoir pour le rendre fonctionnel.

S'apercevant du déluge d'informations qu'il venait d'asséner à sa compagne de discussion, Hagen se tut quelques secondes avant de conclure :

Bref, cela demande pas mal d'efforts pour un résultat non garantie, tant en fonctionnalité qu'une fois sur place, dans le passé, arriver à changer les choses sans bouleverser les lois de la physique. Enfin ça, c'est un autre sujet.

Katleen avait écouté attentivement hagen. Tout cela était très intéressant... Vraiment très intéressant... Elle lui sourit. Les retourneurs de temps seraient une bonne solution à son problème... Mais ils sont tous soit détruits soit quelque part perdu au ministère... Mais Hagen lui confirma qu'on pouvait en créer soit même. Un grand sourire vient illuminer le visage de Katleen.

Merci pour toutes ses informations Hagen je comprends maintenant beaucoup mieux. Elle lui fit un clin d'oeil. Elle lui tendit la main pour qu'il se relève.

Et si on se remettait à nos lectures Hagen? Je vois à votre pile de livres que vous avez quelques occupations.

Ils s'installèrent pour bouquiner à leur aise. Ils ne virent pas les heures passer. Lui absorbé par ses livres, elle part des pensées qui projetaient beaucoup d'option pour le reste de l'année.... Quand leur estomac se réveillèrent ils quittèrent le sanctuaire pour la grande salle.